EMR : produire oui, mais aussi stocker l'électricité

Les énergies marines renouvelables (EMR), ce n'est pas seulement produire de l'électricité, c'est aussi la stocker. Cela fait plusieurs mois que les acteurs des EMR en Basse-Normandie réfléchissent à la création d'un institut de Recherche et Développement qui serait consacré au stockage, afin de faire de Cherbourg, où il serait implanté, un pôle technologique majeur.

Industriels, représentants de l’enseignement supérieur et de la recherche, développeurs, associations et agences, institutionnels officialisent vendredi 29 novembre la création d'une association, "Energie Hydro Data 2020", qui sera chargée de dessiner les contours de ce centre de recherche.

Des recherches sur l'hydrogène

"Le nord-Cotentin possède un mix énergétique remarquable entre ses installations nucléaires, la biomasse et les EMR. Mais la capacité de transport de l'électricité ne sera pas forcément à la hauteur des besoins. De plus, l'énergie marine renouvelable est par essence intermittante, liée à la force du vent ou des courants. Il faut donc pouvoir stocker ce surplus d'électricité", explique Jean-François Le Grand, président du Conseil général de la Manche.

Le futur Institut aura deux grands axes de recherche, les "smart grids" (réseaux électriques intelligents") pour mutualiser les réseaux électriques et les réseaux numériques, mais aussi la production d'hydrogène. Ce gaz permettra d'être réutiliser dans certains domaines, notamment comme combustible dans les moteurs.

Pilotée par les industriels, l'association "Energie Hydro Data 2020" bénéficie pour son lancement d'une enveloppe de 100 000 euros allouée par le Conseil général de la Manche.