Local, écologique et inclusif, voici les mots d'ordre pour définir ce projet. La Coopérative funéraire normande (CFN) et l'Etablissement et service d'aide par le travail (ESAT) Les Conquérants de Falaise s'associent pour produire des cercueils à la normande. Découvrez cette initiative innovante, venue du Calvados.
Le cercueil "normand"
Ce projet intitulé le "cercueil normand" vise à créer des cercueils locaux. L'importance est également mise sur l'écologie, car ces réalisations émettent 2,5 fois moins de CO2 qu'un cercueil importé de Pologne. Mais le point culminant de ce projet reste cette coopération entre la Coopérative et l'ESAT de Falaise, qui engage des travailleurs en situation de handicap. L'inclusion par l'insertion dans le monde professionnel est donc mise en lumière, ici dans une initiative locale et écologique. "On fait confiance à leur savoir-faire", explique Anne Pinet, chargée d'animations à la Coopérative. Par exemple, ils réalisent les poignées du cercueil en cordage. Pour la CFN, c'est un hommage aux attaches maritimes du département. Pour les familles, ce genre de détail peut rappeler l'attachement d'un défunt pour la mer. De plus, les valeurs écologiques, locales et inclusives de ce cercueil peuvent aussi satisfaire les familles.
Le bois utilisé est directement issu des Landes, rendant ce projet 100% français, de la source à la finalité. Les familles ont même l'opportunité de personnaliser le cercueil de leur défunt, par exemple en utilisant un plaid préféré en guise de capiton. Ce travail a même valu d'être récompensé par la Fondation du Crédit Coopératif cette année. En effet, le prix de Lauréat régional leur sera remis le 18 novembre prochain, au château de Falaise. L'occasion pour la CFN et l'ESAT de se retrouver, pour célébrer leurs liens de coopération et d'inclusivité.
Au plus près des personnes dans le besoin
La Coopérative funéraire normande, créée en 2021, souhaite permettre aux citoyens d'aborder le sujet sensible et encore tabou de la mort. Dans le cadre de la conception du "cercueil normand", elle a voulu perpétuer le dialogue avec les travailleurs de l'ESAT : "On a compris qu'il fallait discuter avec eux, car certains étaient d'accord mais d'autres ont trouvé ça difficile de produire un cercueil", explique Anne Pinet. La coopérative veut avant tout montrer aux personnes en situation de handicap "l'utilité sociale de leur travail, et l'importance de leur place dans la société".
La CFN organise à destination du grand public des "cafés mortels", des rencontres conviviales où l'on peut parler de tout, sans tabou, à propos de la mort et des funérailles. Comprendre les étapes des obsèques, les démarches, les coûts... On peut même y aller pour être rassuré sur sa propre situation. La coopérative entend accompagner chaque personne de A à Z, avec une "sensibilité et une écoute sincère". Pour l'heure, l'histoire du cercueil "normand" n'est qu'à son début, et compte perdurer pendant de nombreuses années.
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous 
										 
										 
										 
										 
										 
										 
										 
										 
										 
										 
										 
										 
						 
						 
						 
						 
						 
						
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.