Le 21 juin, à Caen, un homme est dans sa voiture en stationnement devant une boîte de nuit. Il discute avec deux jeunes filles qui sont sur le trottoir. Un homme s'approche du véhicule, tente d'engager la conversation avec les deux filles. Le conducteur lui dit d'approcher, lui serre la main et lui demande si ça va. Mais il devient violent, donne des coups sur la vitre qui est partiellement ouverte et finit par la casser.
Il dit avoir paniqué
La police appelée arrive à 1h35. La victime décrit l'agresseur, originaire du Sri Lanka, et il est intercepté un peu plus loin, titubant et sentant l'alcool. L'homme refuse de se soumettre à l'éthylotest. Au tribunal de Caen le 10 juillet, il raconte une version tout à fait différente. S'il reconnaît la dégradation de la vitre, il précise cependant que c'est parce qu'il a eu peur. Il voulait demander son chemin, car il était perdu, le conducteur lui a frappé sur la main et il a paniqué.
La présidente s'étonne : "Ce n'est pas la version que vous avez donnée aux policiers lors de votre interpellation." Il ne se souvient pas de ce qu'il a dit. "J'avais peur et je ne comprenais pas les questions, je ne parle pas le français. C'est pourquoi j'ai frappé sur la fenêtre." Elle lui demande alors pourquoi ne pas s'être soumis au contrôle d'alcoolémie ? "Je n'ai pas refusé. J'étais fatigué et je n'avais plus la force de souffler dans le ballon", répond-il.
Le procureur affirme que les policiers savent reconnaître quelqu'un qui a du mal à souffler et quelqu'un qui ne veut pas le faire. Pour lui, la dégradation ne fait aucun doute. Il réclame 6 mois de prison. Après délibéré, le jeune homme de 25 ans est condamné à 5 mois de prison avec sursis. Il devra aussi régler 254€ pour frais de procédure.
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