Du vendredi 27 au dimanche 29 juin, la ville de Caen va de nouveau vibrer au rythme du Millénaire. Cette année, c'est le lien entre Caen et la mer qui sera mis à l'honneur. Parmi les temps forts de ce grand week-end maritime, la construction collective d'œuvres monumentales imaginées par l'artiste Olivier Grossetête.
Pliage et découpage
Connu pour ses édifices en carton réalisés avec la participation des habitants, l'artiste investira le port avec quatre créations originales : un phare de 31 mètres de haut, un pont flottant installé sur le canal, un pavillon de pêche inspiré du château de Bénouville et une maison suédoise, clin d'œil à la reconstruction de Caen après-guerre. Mais avant de voir ces monuments s'élever, il y a tout un travail de préparation, plus discret, dans un atelier installé au 12 rue des Vaux de la Folie, à Caen. C'est là que des habitants bénévoles plient et assemblent les centaines de pièces de carton nécessaires à ces constructions éphémères. J'ai décidé de les rejoindre le temps d'une matinée, pour mettre moi aussi la main à la pâte - ou plutôt au carton - et participer à la réalisation des éléments qui constitueront le Phare de Caen.
Des petites blessures
A mon arrivée, l'atelier est déjà en pleine effervescence. Une trentaine de bénévoles s'activent, couteaux de cuisine et rouleaux de scotch en main. Si le carton est un matériau familier, l'exercice demande application et concentration. Il faut écouter attentivement les consignes des chefs d'atelier, respecter les gabarits : "Le découpage n'est pas si évident, il faut bien mémoriser le premier pliage… Les petites coupures, ça fait partie du jeu ", sourit Véronique Pitel, bénévole pour deux jours. En effet, en voulant affiner un pli, mon couteau dérape et m'entaille légèrement l'index. Heureusement, l'un des bénévoles présents avait prévu le coup. En une minute, me voilà soignée, un pansement collé au bout du doigt.
Chaque pièce de carton découpée rejoindra les autres pour donner vie aux architectures imaginées par Olivier Grossetête. A la tête de l'équipe technique, Jean-Marie Berjeille veille au bon déroulement de la préparation aux côtés de l'artiste plasticien. "Le projet, c'est de rassembler un maximum de personnes pour construire ensemble, depuis la première découpe jusqu'à la démolition finale de l'œuvre." Les ateliers se poursuivent jusqu'au 25 juin. Ensuite viendra le temps du montage grandeur nature, puis celui de la célébration de ces créations monumentales éphémères.
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