C'est le projet le plus ambitieux mené par la ville de Bayeux depuis plus de dix ans : la rénovation du Musée de la tapisserie. Le chantier entre dans le vif du sujet avec, dès la semaine du 3 au 9 mars, la démolition des bâtiments annexes, marquant ainsi le début des travaux.
Un projet polémique
Ce projet n'a pas été sans controverse. L'abattage des arbres et la question du stationnement ont alimenté les débats. Des sujets encore sensibles, auxquels le maire, Patrick Gomont, répond avec prudence : "D'autres arbres seront replantés, avec des essences mieux adaptées au changement climatique."
Concernant le stationnement, des places ont été ouvertes près du rond-point d'Ornano pour le personnel soignant de l'hôpital de Bayeux. Pour les visiteurs, la municipalité envisage de créer un parking public sur l'actuel espace dédié aux bus.
La tapisserie en Grande-Bretagne ?
Reste désormais une étape cruciale avant les rénovations : déplacer la célèbre tapisserie. Une opération délicate, confiée à une soixantaine de restaurateurs. Antoine Verney, conservateur en chef du musée de Bayeux, explique : "Il faudra installer la tapisserie sur un paravent pour l'extraire du musée. C'est une coordination précise entre les équipes habituées à la manipulation sur place et les restaurateurs chargés de son conditionnement en caisse. "
Mais cette caisse deviendra-t-elle la résidence de la Tapisserie pour les deux prochaines années ? Patrick Gomont espère que non : "Ce serait dommage qu'une œuvre aussi exceptionnelle, classée au patrimoine mondial de l'UNESCO, soit cachée si longtemps. Le British Museum et d'autres institutions britanniques se sont déjà montrés intéressés pour l'accueillir. La décision appartient désormais au ministère de la Culture."
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.
Bonjour,
La Tapisserie de Bayeux est une oeuvre extrêmement fragile. Moins on la déplacera mieux ce sera pour elle. S'il fallait l'envoyer en Angleterre ce serait avec tellement de contraintes bactériologiques et de température à maintenir que ce serait prendre un risque considérable. Il existe par ailleurs des copies visibles en Angleterre. L'idéal serait de la stocker au calme ce qui attiserait l'intérêt lors de son redéploiement. Les Français comme les Anglais peuvent bien patienter deux ans... Sans chauvinisme aucun.