À Fécamp, des expertises sont en cours après l'éboulement du mercredi 22 février, au Cap Fagnet. Les spécialistes du BRGM, le Bureau de recherches géologiques et minières, sont à l'œuvre. Pour le moment, les mesures d'interdiction et le périmètre de sécurité sont toujours en vigueur.
Les images, en tout cas, sont impressionnantes, surtout vues du ciel. Celles du Fécampois Guillaume Lefebvre, droniste amateur depuis 2014, ont été beaucoup partagées pendant le week-end, cumulant plus de 8 000 vues en trois jours. "Je n'ai jamais eu autant de succès avec une vidéo, commente le photographe. Cela a vraiment marqué les gens, et pas seulement à Fécamp. Il y a eu beaucoup de commentaires."
Guillaume Lefebvre
La dernière image du calvaire
Ce passionné est sans doute le dernier à avoir photographié le calvaire des marins sur la falaise, avant qu'il ne tombe à la mer. Car l'éboulement du 22 février a eu lieu en deux temps, et ce n'est que dans la soirée que la croix a été emportée. "Toutes proportions gardées, c'est un peu comme quand Notre-Dame de Paris a brûlé. Sans être tous catholiques, les gens sont attachés au passé maritime de Fécamp. Le fait qu'une partie de ce passé soit tombée les chagrine."
À la base, le Fécampois réalise ces prises de vues pour la beauté du paysage, "pour montrer aux gens que l'on vit dans une région exceptionnelle". Même s'il est régulièrement témoin, avec son drone, de chutes de pierres, Guillaume Lefebvre ne se dit pas inquiet. "Les éboulements ont toujours existé, c'est logique, c'est de la craie attaquée par de l'eau salée", rappelle-t-il, sans toutefois pouvoir affirmer si le recul du trait de côte s'accélère ou non. Les blockhaus sont en tout cas "les témoins de ce qu'il s'est passé en 80 ans, comme celui d'Heuqueville, près du Havre, qui ressemble à un plongeoir de piscine, juste au-dessus du vide".
Guillaume Lefebvre
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.