Le pronostic vital de la policière est engagé, selon la gendarmerie. L'attaque s'est déroulée dans les locaux de la police municipale et l'auteur des faits a pris la fuite, a indiqué à l'AFP la gendarmerie des Pays de la Loire.
80 gendarmes, dont l'antenne du GIGN de Nantes, ont été déployés pour retrouver l'auteur des faits qui s'est enfui avec l'arme de la policière.
Deux hélicoptères survolaient la zone et trois équipes cynophiles et un escadron de gendarmes mobiles participaient aux recherches. La section de recherches de la gendarmerie de Nantes est chargée de l'enquête.
"Évitez le secteur et respectez strictement les consignes des #gendarmes", a prévenu sur Twitter la gendarmerie nationale. Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a annoncé sa venue sur place dans l'après-midi.
Les écoles aux alentours ont été sécurisées, selon la gendarmerie.
"Les enfants sont confinés dans les écoles et collèges de la ville", a confirmé un responsable municipal à l'AFP.
"On a tiré les rideaux et on a fait allonger les enfants au sol, ils sont comme ça depuis deux heures", a témoigné une enseignante d'école primaire dans un texto à l'AFP.
La piste terroriste n'a pas été confirmée dans l'immédiat. Contacté par l'AFP, le parquet de Nantes n'a pas donné suite.
Cette attaque intervient un peu plus d'un mois après celle de Rambouillet (Yvelines), au cours de laquelle une fonctionnaire de police a été tuée au couteau à la gorge par un homme, abattu par balles par un policier, au sein du commissariat.
"Acte lâche et barbare"
"Mes pensées vont à la policière attaquée ce matin à La Chapelle-sur-Erdre et à sa famille. L'horreur de cette nouvelle agression doit conduire à un sursaut national pour protéger ceux qui nous protègent", a réagi sur Twitter Bruno Retailleau, président du groupe LR au Sénat.
"De tout cœur avec cette policière municipale grièvement blessée. Courage à nos policiers mobilisés pour arrêter l'auteur de cet acte lâche et barbare", a réagi sur Twitter la présidente (LR) de la région Pays de la Loire Christelle Morançais.
La présidente du Rassemblement national (RN) Marine Le Pen a apporté son "soutien à cette policière" ainsi qu'"à ses collègues et à ses proches". "Je refuse que les agressions contre nos policiers deviennent notre quotidien. Il faut combattre enfin cette barbarie et ne jamais, absolument jamais s'y habituer", a-t-elle ajouté sur Twitter.
"Plus que jamais, les forces de sécurité doivent être soutenues par des moyens mais aussi des mesures législatives protectrices", a indiqué l'ancien ministre François de Rugy (LREM).
Plusieurs membres des forces de l'ordre ont trouvé la mort depuis 2012 en France dans des attaques, le plus souvent commises au nom du jihad.
Le 3 octobre 2019, un informaticien travaillant à la Direction du renseignement, Mickaël Harpon, converti depuis une dizaine d'années à l'islam, avait poignardé à mort trois policiers et un agent administratif dans l'enceinte de la préfecture de police de Paris avant d'être tué.
Auparavant le groupe Etat islamique (EI) avait revendiqué la mort en mars 2018 du lieutenant-colonel de gendarmerie Arnaud Beltrame, 45 ans, mortellement blessé par le jihadiste Radouane Lakdim dans un supermarché de Trèbes (Aude) et du policier Xavier Jugelé en avril 2017 sur les Champs-Elysées.
En juin 2016, un policier et sa compagne, secrétaire au commissariat de Mantes-la-Jolie, avaient été tués à coups de couteau à Magnanville (Yvelines) par un homme affirmant agir au nom de l'EI.
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