En ce moment

Brésil: Plus de 400.000 morts du Covid, la vaccination patine

International. Le seuil des 400.000 morts du coronavirus a été franchi jeudi au Brésil, où la vaccination n'a toujours pas décollé et une commission parlementaire enquête sur la responsabilité du gouvernement Bolsonaro dans cette hécatombe.

Brésil: Plus de 400.000 morts du Covid, la vaccination patine
Un homme reçoit une dose de vaccin anti-Covid-19 à Moju, dans le nord du Brésil, le 16 avril 2021 - Joao Paulo Guimaraes [AFP/Archives]

Selon les chiffres du ministère de la Santé, sous-évalués pour beaucoup d'experts, le Brésil a enregistré 401.186 morts dont 3.001 décès et près de 70.000 nouveaux cas de contamination au cours des dernières 24 heures.

Ce mois d'avril, avec celui de mars, aura été le plus meurtrier en 14 mois de pandémie dans ce pays de 212 millions d'habitants, le deuxième le plus endeuillé derrière les Etats-Unis.

Même si les courbes commencent à se stabiliser sur un plateau élévé, le taux de mortalité est le plus important des Amériques et de l'hémisphère Sud, à 189 pour 100.000, dépassant celui du Royaume-Uni (188).

Le nombre de décès a augmenté de façon exponentielle depuis le début de l'année: il a fallu plus de cinq mois pour passer de 100.000 à 200.000 morts, le 7 janvier, mais ensuite seulement 77 jours pour atteindre les 300.000 (24 mars) et 37 pour les 400.000.

"Il y a eu un fort impact du variant P1", explique à l'AFP Ethel Maciel, épidémiologiste de l'Université d'Espirito Santo (UFES).

Plus contagieux et soupçonné d'être plus sévère, il a d'abord sévi en Amazonie avant de se répandre dans tout le pays.

"Quand il y a eu un pic en janvier à Manaus, en Amazonie, rien n'a été fait pour contenir ce variant, les vols ont été maintenus. Ce n'était qu'une question de temps avant qu'il devienne dominant dans tout le Brésil", poursuit Mme Maciel, qui pointe du doigt le "manque de coordination nationale" dans la réponse anticovid.

Une commission d'enquête parlementaire a été instaurée mardi au Sénat pour étudier la façon dont le gouvernement a géré la crise sanitaire, jugée inepte par les spécialistes.

L'enquête portera notamment sur la crise de Manaus, avec une grave pénurie d'oxygène et la mort de dizaines de patients asphyxiées.

Selon une étude rendue publique mardi par l'institut Adolfo Lutz, 90% des échantillons analysés dans l'Etat de Sao Paulo (sud-est), le plus peuplé du pays, ont montré la présence du variant P1, contre 80% en mars, 40% en février et 20% en janvier.

"Nous avons connu le pire moment de mi-mars à mi-avril, quand tous les hôpitaux de toutes les régions du pays ont été surchargés en même temps", souligne Ethel Maciel.

La deuxième semaine d'avril a été la plus dévastatrice, avec deux journées à plus de 4.000 morts enregistrées en 24 heures.

"À la merci de nouvelles vagues"

Néanmoins les courbes ont commencé à se stabiliser après plus de quatre mois de hausse vertigineuse: la moyenne de décès quotidiens sur les sept derniers jours est passée sous les 2.500, après avoir été supérieure à 3.000 il y a encore 15 jours, même si le plateau reste très élevé.

Autre signe encourageant: le taux de reproduction, soit le nombre moyen de personnes infectées par chaque porteur du virus, est passé mardi sous le seuil de "1" pour la première fois depuis cinq mois, selon les données de l'Imperial College de Londres.

"Au Brésil, il n'y a aucune coordination nationale du combat contre la pandémie, mais chaque Etat a pris des mesures de restriction en mars, quand la situation s'est aggravée, et on voit les résultats deux, trois semaines plus tard", indique Ethel Maciel, qui s'inquiète néanmoins du fait que ces restrictions ont déjà été levées dans la plupart des régions.

"Il aurait fallu les maintenir pendant plusieurs semaines pour observer une baisse plus sensible des courbes. Elles risquent à présent de repartir à la hausse, et tant qu'on n'aura pas de vaccination de masse, on sera toujours à la merci de nouvelles vagues", résume la spécialiste.

Au Brésil, la vaccination patine, faute de doses. Selon TV Globo, les injections de la seconde dose ont dû être interrompues dans des villes de 14 des 27 Etats du pays.

À ce jour, 28 millions de personnes ont reçu une première injection, soit 13,2% de la population, et 12 millions la seconde.

La vaccination a débuté à la mi-janvier, avec AstraZeneca et le chinois CoronaVac.

Mais une troisième option sera bientôt disponible: 1 million de doses du sérum de Pfizer devaient arriver par avion jeudi soir.

Galerie photos

Newsletter

Restez informé ! Recevez des alertes pour être au courant de toutes les dernières actualités.
Réagir à cet article

L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.

En direct
Petites Annonces
Immobilier
Maison 3 pièces avec 2 chambres à louer
Maison 3 pièces avec 2 chambres à louer Saint-Lô (50000) 600€ Découvrir
Appartement F1
Appartement F1 Grenoble (38000) 455€ Découvrir
Studio meublé
Studio meublé Roubaix (59100) 400€ Découvrir
Appartement 2 pièces meublé
Appartement 2 pièces meublé Toulouse (31000) 600€ Découvrir
Automobile
Vends Nissan Micra 80 cv Sedan
Vends Nissan Micra 80 cv Sedan Bordeaux (33000) 4 500€ Découvrir
4x4 haut de gamme
4x4 haut de gamme Andainville (80140) 21 000€ Découvrir
MERCEDES GLA 200 CDI
MERCEDES GLA 200 CDI Hazebrouck (59190) 16 500€ Découvrir
Twingo
Twingo Saint-Quentin-la-Motte-Croix-au-Bailly (80880) 2 500€ Découvrir
Bonnes affaires
Faïence 20 x 20 INSISE
Faïence 20 x 20 INSISE Lyon (69001) 15€ Découvrir
Carrelage imitation travertin
Carrelage imitation travertin Lyon (69001) 15€ Découvrir
Robinet neuf pour radiateur en fonte
Robinet neuf pour radiateur en fonte Quimper (29000) 130€ Découvrir
24 couvert en argent massif signée Hénin & Cie
24 couvert en argent massif signée Hénin & Cie Sarcelles (95200) 800€ Découvrir
L'application mobile de Tendance Ouest
Tendance Session
Inscrivez vous à la newsletter
Les pronostics avec Tendance Ouest
L'emploi avec Tendance Ouest
L'agenda des sorties de Tendance Ouest
Les concerts avec Tendance Ouest
Brésil: Plus de 400.000 morts du Covid, la vaccination patine