À la vue de l'impact de la crise sanitaire sur les plus précaires, on aurait pu penser que les cas de surendettement auraient augmenté en 2020. Il n'en est rien. En Seine-Maritime, 3 206 dossiers ont été déposés sur l'année, contre 4 006 en 2019, soit une baisse de 20 %. Une chute "exceptionnelle par son ampleur", explique Marc Lanteri, directeur régional de la Banque de France (BDF), même si elle vient confirmer une tendance amorcée les années précédentes. Dans le détail, la baisse des dossiers a été particulièrement prononcée lors du premier confinement, avant une remontée progressive à l'été, sans qu'il n'y ait "de phénomène de rattrapage". "Cela s'explique en partie par l'action de l'État", des collectivités locales ou encore des bailleurs sociaux pour prévenir les difficultés financières des ménages.
La Seine-Maritime à la traîne
Les ménages ont sans doute aussi été plus prudents, en épargnant davantage et en recentrant la consommation sur l'essentiel, comme l'atteste la baisse globale des crédits à la consommation ou des crédits automobile.
Malgré tout, la Seine-Maritime reste l'un des départements français où les situations de surendettement sont particulièrement nombreuses : 314 pour 100 000 habitants, contre 276 en Normandie et 203 au niveau national.
Un phénomène courant dans les départements qui ont "subi une désindustrialisation importante", détaille le directeur de la BDF.
Comme les années précédentes, le risque de surendettement est plus élevé chez les adultes isolés, et notamment les femmes cheffes de familles monoparentales, les personnes au chômage ou encore les ouvriers.
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