"On savoure parce que ç'a été dur, âpre, tendu", s'est délecté l'entraîneur lyonnais Jean-Luc Vasseur, appréciant la "copie parfaite" rendue par ses joueuses.
Le couperet n'est pourtant pas passé loin de la tête des reines d'Europe, au palmarès riche de six couronnes européennes. Mais, comme d'habitude, elles ont su renvoyer les Parisiennes à leur statut d'éternelles dauphines.
Dimanche à Saint-Sébastien, autre terre d'accueil du "Final 8" sans public et sur terrain neutre, les "Fenottes" retrouveront encore une vieille connaissance avec Wolfsburg, leur bourreau en finale de l'édition 2013, contre qui elles se sont vengées en 2016 et 2018.
Ce duel franco-allemand, comme en finale de l'édition masculine, offre déjà une certitude: pour la neuvième année consécutive, le trophée continental reviendra aux joueuses de Wolfsburg (sacrées en 2013 et 2014) ou à celles de Lyon (2011 et 2012, puis de 2016 à 2019).
"On est très heureux surtout parce que ça sera notre 9e finale" de Ligue des champions, s'est réjoui le président lyonnais Jean-Michel Aulas sur Canal+. "On va essayer de se régénérer, parce que le match a été très tendu".
"On le paye cash"
L'ambitieuse équipe du PSG devra elle encore attendre pour rejoindre la cour des grandes, après cette énième désillusion.
Son bourreau s'appelle Wendie Renard, la capitaine de tous les records en Ligue des champions qui, d'une tête piquée (67e), a libéré les siennes en reprenant un coup franc d'Amel Majri.
Le hurlement de joie des Lyonnaises a alors percé dans la "cathédrale" San Mamés, stade de l'Athletic Bilbao vide de tout spectateur en ces temps de pandémie. Comme le signe d'un véritable soulagement...
Ce coup de tête libérateur, dont Renard est coutumière, a été précédé d'un coup du sort, fatal pour les Parisiennes. Car l'action du but a été bâtie sur l'exclusion de Grace Geyoro (65e), la milieu parisienne écopant d'un second avertissement après avoir accroché Lucy Bronze.
"L'expulsion nous a fait beaucoup de mal parce que derrière on le paye cash avec le but de Wendie Renard, un peu une double peine", a relevé l'entraîneur parisien Olivier Echouafni, pour qui "l'arbitrage a pris le dessus".
Parris suspendue en finale
L'âpreté du combat s'est également traduite par l'exclusion de l'attaquante lyonnaise Nikita Parris, elle aussi punie pour un excès d'engagement (75e, 2e carton jaune) une dizaine de minutes plus tard. L'Anglaise sera suspendue en finale.
Dans cette rencontre hachée, où ses individualités n'ont pas brillé, l'OL a longtemps buté contre le bloc défensif, par manque de précision (6e, 34e) ou de force (21e, 32e).
Avant la pause, seuls un tir croisé de Nikita Parris (12e) et une tête de Sara Björk Gunnarsdotir (39e) ont procuré des frissons à la défense parisienne.
Par choix tactique, ou par manque de moyens, le PSG s'est concentré sur les contre-attaques, une de ses forces, pour instiller le doute dans le camp adverse. Mais les incursions de Kadidiatou Diani (14e, 34e, 43e) n'ont pas fait mouche.
Avec ce résultat, Lyon maintient sa domination sur le PSG, déjà battu le 9 août en finale de Coupe de France à l'issue d'une séance de tirs au but.
"On est très déçues parce que c'est un match qu'on pouvait gagner. Ca se joue à des petits détails", a regretté la capitaine basque du PSG Irene Paredes, ancienne de Bilbao.
Avec ce résultat, les Lyonnaises ont une nouvelle fois prouvé qu'elles étaient les reines des grand rendez-vous, malgré l'absence sur blessures de ses cadres Ada Hegerberg, Griedge Mbock et Amandine Henry.
Il reste maintenant une marche à gravir, dimanche à Saint-Sébastien, pour rester tout en haut de l'Europe.
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