C'est l'aboutissement d'un procès-fleuve et de longues années de procédure. Le tribunal de Caen a condamné jeudi 30 juillet l'ancien directeur de l'Ecole supérieure du professorat et de l'éducation (Espe) de Caen, Stanislas Hommet, à quinze mois de prison avec sursis pour harcèlement moral, commis entre 2010 et 2016. La justice l'a en revanche relaxé pour les faits de harcèlement sexuel. Parmi les treize plaignants qui s'étaient constitués partie civile, trois sont déboutés de leur demande.
Un "bannissement social"
pour le prévenu
Ce délibéré est "une grande satisfaction pour la majorité des plaignants" s'est réjoui Me Olivier Lehoux, avocat de onze plaignants. "C'est une peine importante et symbolique. La justice répond sur la souffrance au travail et le machisme ambiant dans le monde de l'entreprise. C'est un bannissement social pour M. Hommet qui est prononcé".
"On a eu raison de se battre" estime Clémence B., âgée de 21 ans au moment des faits. Le prévenu était son directeur de mémoire. "J'ai 29 ans aujourd'hui. Les années où une jeune femme se construit, M. Hommet me les a volées. Si je suis entrée dans ce combat c'est pour qu'il ne puisse plus nuire, c'est une vraie victoire" déclare la jeune femme, aujourd'hui professeure des écoles.
Clémence, reconnue victime de Stanislas Hommet
Stanislas Hommet devra aussi verser au total 2000 euros à l'université de Caen, également partie civile dans ce dossier. Son avocate, Me Aline Lebret, qui avait demandé la relaxe de son client, n'était pas joignable dans l'immédiat à l'issue du délibéré. Les parties ont dix jours pour faire appel.
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