En attendant d'éventuellement reprendre le cours de son championnat, suspendu après deux journées depuis mi-mars, la MLS a opté pour l'option "bulle" chez Disney World, comme la NBA qui va y finir sa saison à partir du 30 juillet, pour renouer avec le foot.
Or depuis une semaine que la plupart des équipes ont pris leurs quartiers au sein de l'immense complexe ESPN Wide World of Sports, où la MLS a mis en place un protocole visant à les prévenir au mieux d'une contamination au Covid-19, des premiers cas positifs ont été enregistrés.
Le FC Dallas a même dû se retirer du tournoi car 11 membres du club - dix joueurs et un membres de l'encadrement - ont été testés positifs au nouveau coronavirus.
"La santé de tous les gens concernés par notre reprise reste la priorité absolue, donc nous continuerons à prendre des décisions en cohérence avec cette priorité", a déclaré le commissaire de la MLS, Don Garber.
Le Nashville SC, également présent à Orlando, a lui aussi été touché par une série de cas, cinq selon le media The Athletic, mais il n'a pas déclaré forfait. Il doit jouer mercredi contre le Chicago Fire.
Carlos Vela, la star mexicaine du Los Angeles FC, a lui renoncé à participer au tournoi pour rester auprès de son épouse dont la grossesse est "à risque".
"Conditions pas évidentes"
En dépit du contexte, Thierry Henry a affiché la semaine passée sa volonté de renouer avec le jeu, tout en soulignant le caractère unique de la situation.
"On verra comment ça va se passer. Nous nous préparons à jouer, même si les conditions physiques et mentales ne seront pas évidentes. Il y aura des choses qui se passeront peut-être; il y aura peut-être des débats", a-t-il dit la semaine passée.
"J'ai joué beaucoup de tournois. On pouvait sortir, avoir une journée de congé, visiter les alentours, voir sa famille: rien ne se compare à ce qu'on va vivre là-bas. Je ne me plains pas. Nous devrons tous nous adapter, et la MLS a fait son possible pour nous rendre la vie plus facile", a-t-il ajouté.
Ce tournoi, qui doit s'ouvrir par un derby floridien entre Orlando City SC et l'Inter Miami, propriété de David Beckham, consistera, comme un Mondial de foot, en une phase de groupes - dont les résultats compteront d'ailleurs pour le championnat - suivie de matches à élimination directe. Un vainqueur sera couronné le 12 août.
Le premier match de l'Impact aura lieu jeudi contre New England Revolution, dans un groupe C où figurent également le Toronto FC et D.C. United. Pour Henry, ce sera la sixième rencontre officielle, la première en quatre mois et certainement la plus compliquée à aborder.
"Soutenir Black Lives Matter"
"En général, quand tu disputes un tournoi, tu as un temps de préparation, des matchs amicaux. Là, on n'en a pas pour les raisons que l'on connaît. C'est la première fois de ma vie où je me retrouve dans une situation où ton premier match est le premier de la compétition", a-t-il expliqué.
Dans ces conditions, difficile d'établir les chances de l'Impact de bien figurer dans ce tournoi dont les favoris se trouvent légitimement parmi les demi-finalistes du dernier championnat: les Seattle Sounders, champions en titre, Toronto FC le finaliste, ainsi qu'Atlanta United et le Los Angeles FC.
Ce dernier sera notamment opposé dans le groupe F au rival angelino, le Galaxy, où le Mexicain Chicharito Hernandez, ex-joueur du Real Madrid et de Manchester United, tentera de faire oublier Zlatan Ibrahimovic.
"MLS is Back" sera aussi pour joueurs et entraîneurs une opportunité d'afficher leur soutien au mouvement "Black Lives Matter" dans la lutte contre l'injustice raciale, après la mort de George Floyd.
"Je ne sais pas ce qui nous sera permis de faire ou pas pour soutenir la cause. Il y a quelque chose que je voudrais faire mais je le garde pour moi", a prévenu Henry.
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