Industries imbriquées les unes dans les autres, interdépendance commerciale, instabilité des marchés : la mondialisation est un état explosif. Son pire détonateur est le risque sanitaire. Chaque épidémie met désormais la planète en crise, et le coronavirus en est un exemple flagrant. Amorcée en décembre 2019 dans la ville de Wuhan en Chine centrale, l'épidémie est provoquée par un virus animal transmissible à l'humain. Et le coronavirus voyage. Le 13 janvier, un premier malade est découvert hors de Chine. Quinze jours plus tard le virus est avéré dans 25 pays.
La panique gagne le tourisme,
la finance et l'industrie
L'Organisation mondiale de la santé a tardé à décréter l'état d'urgence international. Elle ne le fait que le 30 janvier : cinq jours après que le président chinois Xi Jinping a avoué que la situation est grave et que l'épidémie s'élargit. Et la panique gagne l'économie. En France métropolitaine, le tourisme de masse chinois disparaît : cela représente 7 % de la recette touristique française… Les marchés financiers s'affolent, les bourses chinoises ferment pour dix jours et le baril de pétrole tombe sous les 60 dollars.
Ce qui n'est pas temporaire et que l'on redécouvre avec cette épidémie, c'est, d'une part, la lenteur inévitable de la recherche pour trouver l'antidote - chaque nouveau virus posant un problème nouveau. Et, d'autre part, la dimension internationale du danger si le virus s'implante en Inde et en Afrique subsaharienne, "régions aux structures sanitaires fragiles" et qu'il faudra épauler, selon les spécialistes des maladies émergentes à l'Institut Pasteur. Mais ces derniers précisent : "Pour découvrir, mettre au point et distribuer un nouveau vaccin efficace, le délai peut atteindre un ou deux ans."
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