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Violences policières: Macron fait pression sur l'Intérieur, les syndicats agacés

Emmanuel Macron a enjoint mardi à l'Intérieur de faire rapidement des "propositions pour améliorer la déontologie" des forces de l'ordre accusées de violences, après que Christophe Castaner les a appelées à "l'exemplarité", braquant des policiers sous pression après des mois de manifestations.

Violences policières: Macron fait pression sur l'Intérieur, les syndicats agacés
Emmanuel Macron à Pau, le 14 janvier 2020 - GEORGES GOBET [POOL/AFP]

Pour le chef de l'Etat, il y a urgence face à des "comportements, pas acceptables, (qui) ont été ou vus ou pointés", car ils peuvent "atteindre la crédibilité et la dignité" des forces de l'ordre. "Il ne faut avoir aucune complaisance", a-t-il asséné à Pau, tout en déplorant "la violence et le nihilisme politique" qu'expriment selon lui certains manifestants.

Au ministère de l'Intérieur, on souligne avoir "déjà engagé plusieurs travaux sur la déontologie et le contrôle", avec notamment le futur "schéma national du maintien de l'ordre dont les conclusions doivent aboutir dans quelques semaines". "Nous allons voir ce qu'il y a à améliorer, de la formation aux techniques d'intervention", ajoute-t-on.

Au lendemain de la mort près de Lyon d'un policier percuté volontairement par un fourgon lors d'une intervention, les déclarations présidentielles ont agacé les syndicats. "Ses propos sont malvenus après la mort d'un collègue et alors que les responsables sont toujours en fuite", s'est indigné auprès de l'AFP Frédéric Lagache d'Alliance.

"On est à bout, exténués, on ne peut pas faire preuve de résilience à l'infini", a renchéri auprès de l'AFP Thomas Toussaint de l'Unsa-Police. "On ne valide pas tout (les violences de policiers), a-t-il ajouté, mais il faut remettre les choses dans leur contexte". En cause à ses yeux, les "60 semaines de manifestations et de mouvement des +gilets jaunes+" qui ont mis sur le flanc les forces de l'ordre.

Pour Frédéric Lagache, il faut "faire en sorte que la police soit respectée et qu'il y ait des sanctions contre ceux qui outragent et agressent les policiers".

"Fébrilité"

Au syndicat Synergies-Officiers, la réaction à la déclaration présidentielle est amère. "On a le sentiment d'être les dindons de la farce. On a défendu la République et le politique est en train de nous lâcher", a dit à l'AFP son secrétaire général Patrice Ribeiro.

Lundi, "deux policiers se sont suicidés et un collègue est mort. On n'a pas eu un mot d'Emmanuel Macron sur cette affaire", a ajouté M. Ribeiro pour qui "le gouvernement aujourd'hui fait preuve d'une fébrilité vis-à-vis des réseaux sociaux". "Le gouvernement ne se rend pas compte de ce qui est entrain de couver."

Du côté du premier syndicat des commissaires de police (SCPN-Unsa), le ton en revanche est conciliant. "Il faut savoir reconnaître qu'il y a des choses qui ne vont pas. Dans les manifestations, on a vu des gestes inappropriés: le croche-pied à Toulouse, ça fait mal à tout le monde", a commenté David le Bars, en référence à une vidéo montrant un policier faisant un croche-pied à une manifestante.

Cette image et d'autres captées lors des manifestations contre la réforme des retraites ont provoqué une nouvelle vague d'accusations contre les violences policières, déjà dénoncées lors de la crise des "gilets jaunes". Elles s'ajoutent à la mort à Paris le 3 janvier de Cédric Chouviat, un livreur de 42 ans, après son interpellation par des policiers.

"A nous, de savoir expliquer quand il y a des fautes sans se laisser traîner dans la boue", dit à l'AFP David le Bars.

Les propos de l'exécutif ont "satisfait" le chef de file de la France Insoumise, Jean-Luc Mélenchon. Le député LR Eric Ciotti a lui demandé au gouvernement "plus de moyens et de considération" pour les policiers, en dénonçant "la haine antiflics".

"On ne se laissera pas jeter aux chiens", a prévenu M. Ribeiro.

Le dépit vient à la bouche d'autres syndicalistes. Ils parlent "de chair à canon" (Alliance), de "forces de l'ordre envoyées au casse-pipe" (Unsa-Police). Et s'en prennent aux directives à Paris du préfet de police Didier Lallement, qui a placé le maintien de l'ordre sous le signe de la mobilité et du contact. Auparavant, les forces de l'ordre se tenaient à distance. "Maintenant, on n'envoie pas les bonnes unités. Les CRS et les gendarmes mobiles attendent, les BRAV (brigades de répression de l'action violente) sont en première ligne", relève l'Unsa Police.

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