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L'Italie attend dans la confusion l'annonce d'un gouvernement

La formation du gouvernement de Carlo Cottarelli s'éternise, les marchés financiers sont fébriles et l'hypothèse d'un gouvernement populiste refait surface: la confusion règne mercredi en Italie.

L'Italie attend dans la confusion l'annonce d'un gouvernement
Le Premier ministre italien désigné Carlo Cottarelli arrive au Parlement, le 30 mai 2018 - Andreas SOLARO [AFP]

En début de matinée, M. Cottarelli, un ancien haut fonctionnaire du Fonds monétaire international (FMI), est retourné au palais du Quirinal, siège de la présidence, pour une brève rencontre informelle avec le président Sergio Mattarella, avant de se rendre au Parlement pour de nouvelles consultations.

L'annonce de la composition de son équipe gouvernementale était attendue mardi en fin d'après-midi, mais elle a été reportée sans explications, ce qui a poussé les médias italiens à une frénésie de conjectures.

Aucun des grands partis n'envisageant pour l'instant de voter la confiance -- même le Parti démocrate (PD, centre gauche) prévoit de s'abstenir -- le gouvernement Cottarelli, s'il est formé, devrait seulement expédier les affaires courantes avant des élections annoncées pour "après le mois d'août".

Mais mardi, les médias italiens ont évoqué des démarches d'élus de tous bords pour un retour au urnes dès le 29 juillet, afin de laisser le temps à la prochaine majorité d'élaborer et adopter le budget 2019.

Lors d'un rassemblement à Naples mardi soir, Luigi Di Maio, chef de file du Mouvement 5 étoiles (M5S, antisystème), a aussi relancé l'hypothèse d'un gouvernement d'union avec la Ligue (extrême droite), qui avait dû être abandonnée dimanche soir à la suite du véto spectaculaire de M. Mattarella à un ministre des Finances anti-euro.

Après avoir appelé pendant 48 heures à la destitution du président, M. Di Maio a fait machine arrière et ajouté: "Nous sommes prêts à revoir notre position (...). Mais à présent il faut respecter la volonté du peuple. Il y a une majorité au Parlement. Laissez ce gouvernement commencer, on en a assez des gouvernements au rabais".

Les médias ont alors immédiatement évoqué un retour du juriste Giuseppe Conte à la tête d'un gouvernement ou même celle d'un exécutif dirigé par Matteo Salvini, chef de file de la Ligue, ou par son bras droit l'économiste Giancarlo Giorgetti.

Fébrilité des marchés

Lors d'un bain de foule sur un marché de Pise (centre), M. Salvini n'a pas semblé intéressé.

"J'ai passé des semaines à Rome à essayer de faire un gouvernement. Cela a été un effort inutile, maintenant je retourne au milieu des Italiens", a-t-il déclaré en réclamant un retour aux urnes en septembre.

"Nous ne nous opposerons pas à des solutions rapides pour faire face aux urgences mais il faut rendre la parole aux Italiens le plus vite possible", ont insisté des sources au sein de la Ligue.

M. Salvini, qui a transformé son parti sécessionniste en une formation souverainiste, anti-euro et anti-immigrés, est en effet en pleine ascension et a réussi à mettre l'Europe, son sujet de prédilection, au coeur du débat.

Après avoir obtenu 17% des voix aux élections de mars (contre 4% à celles de 2013) et supplanté Forza Italia, le parti de Silvio Berlusconi, au sein de leur coalition de droite, la Ligue dépasse actuellement, parfois largement, les 20% dans les sondages, tandis que les autres formations stagnent ou baissent.

Après avoir ouvert en hausse, la Bourse de Milan était à l'équilibre la mi-journée et le "spread", l'écart très scruté entre les taux allemand et italien à dix ans, était redescendu autour de 275 points après avoir franchi la barre des 300 points mardi.

Une fébrilité avant tout "émotive", selon le gouverneur de la Banque d'Italie, Ignazio Visco.

Dans ce contexte tendu, des propos attribués au commissaire européen au Budget Günther Oettinger sur le fait que les marchés pourraient "apprendre aux Italiens comment voter", ont provoqué un tollé dans la péninsule et poussé tous les hauts responsables de l'UE à monter au créneau.

Le commissaire allemand a présenté ses excuses et le président de la Commission, Jean-Claude Juncker, a insisté: "L'Italie ne saurait dépendre des injonctions que pourraient lui adresser les marchés financiers".

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