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"Chemise arrachée": ouverture du procès en appel avant une grève à Air France

Les images de deux cadres d'Air France, chemises en lambeaux, avaient fait le tour du monde: le procès en appel de 12 salariés et ex-salariés de la compagnie aérienne s'est ouvert lundi à Paris, à quelques jours d'une grève pour les salaires.

"Chemise arrachée": ouverture du procès en appel avant une grève à Air France
Des salariés d'Air France arrivent au palais de justice de Paris le 12 mars 2018, pour le procès en appel de l'épisode dit de la "chemise arrachée" - JACQUES DEMARTHON [AFP]

Réunis derrière des drapeaux rouges de la CGT et de FO flottant au vent, une cinquantaine de personnes se sont rassemblées lundi en face du tribunal en soutien à leurs "camarades".

Les prévenus, dont onze sont adhérents à la centrale de Montreuil, doivent répondre de violences pour quatre d'entre eux, et de dégradations pour les huit autres. En première instance, les peines étaient allées de la simple amende à quatre mois de prison avec sursis.

Le 5 octobre 2015, une manifestation contre un projet de restructuration menaçant 2.900 emplois avait dégénéré lorsque la foule avait envahi le siège de la compagnie à Roissy où se tenait un Comité central d'entreprise.

Violemment pris à partie alors qu'ils exposaient le plan, Xavier Broseta, le DRH de l'époque, et Pierre Plissonnier, le responsable de l'activité long-courrier, avaient dû fuir sous les huées, torse nu pour le premier, la chemise en lambeaux pour le second. Ils avaient dû escalader un grillage pour échapper aux manifestants.

A l'appel de leur nom, les prévenus ont décliné leur profession: magasinier, technicien et "intérimaires" pour les quatre qui ont été licenciés après les faits.

La présidente leur a demandé la raison de leur appel. "Je ne me reconnais pas dans les accusations" de violences, qui lui ont valu d'être condamné en première instance, le 30 novembre 2016, à trois mois avec sursis, a dit l'un d'eux, âgé de 57 ans.

Deux de ses ex-collègues ont été condamnés à quatre mois avec sursis. Le quatrième a été relaxé, mais le parquet a fait appel, preuve selon Vincent Salles, secrétaire général de la CGT d'Air France, du caractère "politique" de ce procès.

'Sanction exemplaire'

Avant le début de l'audience, M. Salles a rappelé que le Premier ministre d'alors, Manuel Valls, avait réclamé une "sanction exemplaire" contre des syndicalistes qualifiés de "voyous", lors d'un déplacement à Roissy en soutien à la direction d'Air France, au lendemain des faits.

"On parle beaucoup de dialogue, de concertation, mais la violence patronale n'est jamais condamnée alors que les salariés sont systématiquement traduits devant les tribunaux", a déploré auprès de l'AFP le numéro un de la CGT, Philippe Martinez, présent lors du rassemblement de soutien.

"Quand on se fait licencier, on est en colère, et cette colère, elle est légitime", a-t-il ajouté, en réponse à Air France qui a dénoncé vendredi le recours "intolérable" à la "violence physique" dans cette affaire.

Ce nouveau procès, qui se tient sur cinq après-midi jusqu'au 20 mars, s'ouvre dans un contexte différent de celui qui s'était tenu fin novembre 2016 à Bobigny: la compagnie a renoué avec les bénéfices et les syndicats, qui manifestaient en 2015 contre un éventuel plan social, mobilisent aujourd'hui pour réclamer leur "part du gâteau".

Ils exigent une revalorisation des grilles salariales de 6% et une large intersyndicale appelle à une grève le 23 mars. Il y a un mois, un précédent mouvement avait conduit à l'annulation d'un quart des vols.

Avant de s'engouffrer dans la salle d'audience, les avocats d'Air France ont dit regretter la tenue de ce nouveau procès qui impose aux "victimes de se replonger dans ces évènements, qui ont été choquants pour tous".

Le jugement de Bobigny "était un jugement mesuré"; il aurait dû "permettre de tourner la page du triste épisode des violences" du 5 octobre 2015, a indiqué la compagnie dans un communiqué.

De son côté, Me Lilia Mhissen, qui défend dix des prévenus, a plaidé lundi en ouverture d'audience la nullité de la procédure au motif qu'Air France aurait également dû être jugé pour délit d'immixtion dans un conflit social, une "jonction" des faits que le tribunal de Bobigny avait alors refusée.

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