Le prêt de la célébrissime tapisserie de Bayeux (Calvados) à l'Angleterre pourrait être officialisé jeudi 18, lors d'un sommet franco-britannique entre le président français Emmanuel Macron et Theresa May, leader du gouvernement britannique. En 950 ans, elle n'a pas quitté la France. Les 70 mètres du chef-d'œuvre médiéval sont au cœur de l'histoire de la Normandie, mais aussi de l'Angleterre, Guillaume Le Conquérant étant un ascendant de la reine actuelle.
• Lire aussi : La tapisserie sera prêtée à l'Angleterre
"Pour un temps bref"
"La tapisserie a repris sa dimension diplomatique, puisque c'est aussi une de ses vocations", se réjouit, Antoine Verney, conservateur des musées de Bayeux. Il était l'invité de la rédaction de Tendance Ouest, jeudi 18 janvier. Pour lui, l'essentiel reste à faire. "Il s'agit, entre les gouvernements français et britanniques, de se mettre d'accord, sur l'engagement de la démarche."
Antoine Verney, conservateurs des musées bayeusains.
La tapisserie pourrait être prêtée pendant les travaux du nouveau musée qui l'accueillera à Bayeux à l'horizon 2022-2023. "C'est ce qui nous amène à envisager sa présentation à Londres, pour un bref moment." Il est trop tôt pour savoir quelle institution britannique sera en charge de l'accueillir et dans quelles conditions. Un groupe de travail doit être constitué prochainement pour lever le voile sur toutes ces interrogations.
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La Normandie n'est pas un garde meuble, n'est pas un élément du mobilier national et son patrimoine n'est pas à la disposition du président de la République à sa seule discrétion! Macron se prend trop pour Bonaparte ces derniers temps... C'est à la ville de Bayeux qui a signé une convention en ce sens de définir avec des experts les conditions de déplacement d'un monument historique insigne mais aussi fragile. Dans cette aventure, la Normandie ne doit pas faire... tapisserie!
Tout à fait d'accord avec Philippe. Est ce vraiment dans les attributions d'un président de la République ? Le ministre de la culture à la limite j'aurais pu comprendre. Que le roi Emmanuel 1er s'occupe d'abord sérieusement des intérêts et de l'économie générale du pays. Un sommet franco-britannique est fait pour ça.