Quand certains vont au cinéma ou jouent au football, eux passent leur temps libre à monter en haut des bâtiments de la ville pour y prendre des photos originales. Eux, ce sont les roofers du collectif Wuding Rouen. Depuis quelques mois, leurs clichés qui donnent le vertige font parler d'eux sur les réseaux sociaux. "J'ai acheté un appareil mais mes photos ressemblaient trop à celles des autres, se souvient Julien. Donc j'ai commencé occasionnellement à prendre de la hauteur, en commençant par des petits chantiers."
Depuis deux ans, il a affiné ses techniques et s'est trouvé un compère de "grimpe" en la personne de Baptiste. Ensemble, ces deux jeunes étudiants de 18 ans ont déjà quelques gros faits d'armes à leur palmarès comme l'ascension de la tour des archives départementales, des deux tours Front de Seine A et B et surtout, il y a quelques semaines, l'escalade de la cathédrale de Rouen jusqu'au sommet de sa plus haute flèche.
Un shoot d'adrénaline
Demander l'autorisation, ce n'est pas forcément la priorité de Julien et de Baptiste, tous deux membres du collectif Wuding Rouen. Mais à chaque fois, ils refusent de dégrader ou de forcer leur passage vers les cimes de la ville.
À 151 mètres de haut, les deux jeunes hommes qui ne se considèrent pas comme sportifs gardent une démarche artistique. "On fait de la grimpe de façon sécurisée, affirme Julien. On précise bien qu'il ne faut pas que les gens fassent comme nous. Le but de notre démarche c'est justement que nous y allions nous-mêmes pour leur montrer la vue sans qu'ils se mettent en danger."
En situation de danger, les deux jeunes grimpeurs évitent justement de s'y mettre. "La seule chose que l'on risque, c'est de se faire raccompagner à la sortie par la sécurité pour être entré sans autorisation dans une propriété privée", précise Baptiste en souriant. Mais les deux compères admettent également "grimper" pour l'adrénaline que cela leur procure.
La ville, à la fois support et sujet
Si la ville est le support de leurs escalades, elle est également le sujet de leurs oeuvres. Sur les clichés du tandem, que l'on peut retrouver sur la page Facebook "Wuding Rouen", Julien et Baptiste proposent des vues sur l'agglomération rouennaise et ses toits. "Pour prendre ces photos, on a juste besoin d'un reflex et d'un trépied car on aime bien faire de la pose longue", précise Julien, qui aime également filmer à la caméra frontale.
Tournés vers les hauteurs, les deux jeunes "roofers" refusent de se donner des limites pour le moment. À peine redescendus des toits du futur siège de la Métropole, sur les quais de Seine, Julien rêve déjà à l'avenir de prendre des photos depuis le sommet des piliers du pont Flaubert. Baptiste, lui, rêve déjà de pays étrangers "comme la Belgique". Cet été, c'est programmé, ils partiront tous les deux à Zagreb pour visiter la ville. Mais le plus loin possible du sol, forcément.
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