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Berlin (AFP). Volkswagen s'enfonce dans la crise avec maintenant une fraude au CO2

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Berlin (AFP). Volkswagen s'enfonce dans la crise avec maintenant une fraude au CO2
Matthias Mueller, PDG de Volkswagen, le 21 octobre 2015, à Wolfsbourg - POOL/AFP/Archives
Après le trucage à grande échelle de ses moteurs diesel, Volkswagen a avoué mardi de nouveaux mensonges, précipitant le géant allemand de l'automobile encore un peu plus dans la crise, avec une nouvelle gifle en Bourse. Volkswagen, colosse aux 12 marques et 600.000 salariés dans le monde, fleuron de l'industrie allemande, a fait état mardi soir d'"irrégularités" sur les émissions de dioxyde de carbone de 800.000 voitures dans le monde, ajoutant un nouveau volet au scandale retentissant qui l'ébranle depuis mi-septembre. La sanction a été immédiate en Bourse, où le titre perdait 8,24% à 101,85 euros à 08H32 GMT, amenant à près de 40% sa chute en six semaines. Concrètement, des véhicules de marque VW, Skoda, Audi et Seat et avec des moteurs diesel et essence, émettent plus de CO2 - déterminant dans le réchauffement climatique - que ce que leur spécification technique indique. Le quotidien allemand FAZ, citant des documents internes des services qui ont mis le doigt sur ces "irrégularités", donnait mercredi en exemple la Golf Blue Motion de VW, qui émettrait plus de 100 grammes de CO2 par kilomètre, au lieu des 90 g/km promis par le constructeur. La technologie "Blue Motion" est censée garantir des voitures particulièrement respectueuses de l'environnement. - Enquête interne - Le plafond imposé par les normes européennes est de 130 g/km, et doit baisser progressivement pour passer à l'horizon 2020 à 95 g/km. Les règles européennes ont fait l'objet d'un intense marchandage, l'Allemagne notamment répugnant à pénaliser ses constructeurs de grosses berlines avec des limites trop contraignantes. Le nouveau mensonge de Volkswagen - qui contrairement à la fraude dévoilée il y a six semaines n'implique pas le recours à un logiciel truqué ou autre manipulation - a été découvert à la faveur de l'enquête interne en cours dans le groupe, où le nouveau patron Matthias Müller a promis de tout remettre à plat pour faire la pleine lumière sur les malversations. Mi-septembre Volkswagen, démasqué par les autorités américaines, avait avoué avoir équipé le moteur diesel de 11 millions de véhicules dans le monde d'un logiciel capable de fausser les résultats des tests antipollution. Les voitures concernées émettent en réalité beaucoup plus d'oxydes azote (Nox), un gaz polluant, qu'elles ne devraient. Tous ces véhicules doivent être rappelés pour être remis aux normes, il en coûtera des milliards à Volkswagen. Le groupe doit en outre s'attendre à des pénalités, et va être l'objet d'une kyrielle de procès, de clients floués et d'actionnaires qui ont laissé des plumes dans la dégringolade du cours de Bourse qui a suivi les révélations, faisant partir en fumée plusieurs milliards d'euros de capitalisation boursière. - "Risque financier" - Volkswagen, dont les résultats ont viré au rouge au troisième trimestre du fait du scandale, évalue à 2 milliards d'euros le "risque financier" de cette nouvelle affaire dans l'affaire, anticipant que certains clients voudront être remboursés pour tromperie sur la marchandise. Les révélations sur le CO2, le gaz sur lequel les Européens sont le plus regardant, sont arrivées seulement un jour après de nouvelles accusations proférées par les autorités américaines à l'encontre des moteurs diesel: selon l'agence pour l'environnement EPA, Volkswagen aurait triché aussi sur les émissions de Nox avec des moteurs de 3 litres, et pas seulement des moteurs plus petits comme connu jusqu'ici. Volkswagen a démenti l'installation d'un logiciel truqueur, mais "celui qui a menti une fois, on ne le croit plus", commentait le FAZ dans un éditorial. Ces reproches mettent les projecteurs sur M. Müller, arrivé aux manettes au pied levé à la faveur de la crise et ancien patron de Porsche, marque maintenant dans le viseur de l'EPA. "Tout cela fait mal, c'est très désagréable", commentait mercredi dans les colonnes du Handelsblatt Stephan Weil, chef du gouvernement de l'Etat de Basse-Saxe actionnaire de Volkswagen, et à ce titre membre du conseil de surveillance. "Maintenant vraiment tout doit être mis sur la table", a-t-il plaidé.

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