Mardi 13 mai, lors de la deuxième cérémonie des Flammes - la grande messe organisée à Paris et dédiée aux musiques urbaines - le rappeur Médine a signé une apparition remarquée, voire mémorable. Tandis que la foule acclame SDM, Aya Nakamura ou encore Gazo, l'artiste havrais sort d'un SUV vêtu d'un long manteau noir façon kimono, cuirasse sombre sur le torse, et surtout, un masque sculptural couvrant le bas de son visage, laissant deviner à peine ses yeux, le tout sous les objectifs d'un public interloqué. C'est perturbant... et calculé.
Un masque pour brouiller les pistes et teaser son retour
Derrière cette mise en scène, un vrai coup de maître. Médine ne vient pas seulement en tant qu'invité : il vient incarner "Stentor", le personnage-titre de son prochain album.
Dans la mythologie grecque, le stentor était un soldat dont la voix résonnait comme celle de cinquante hommes. Une figure du cri de guerre, du message qui ne peut être ignoré. Médine, lui, manie les mots comme des armes, et transforme le tapis rouge en prologue scénarisé.
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"Stentor Acte I" : une promesse de puissance
Prévu pour le 16 mai, l'album "Stentor" s'annonce comme un projet structuré, pensé en plusieurs actes, à la manière d'une tragédie ou d'un récit épique.
Ce choix de nom puise autant dans la mythologie que dans la biologie : le stentor est aussi un protozoaire (petit organisme) en forme de porte-voix.
Une apparition qui fait parler
Les commentaires fusent sur les réseaux :
"Peut-être qu'il a le COVID...", "C'est fort", "Il nous fait quoi là ???". Et si tout cela était précisément l'effet recherché ?
En quelques secondes, Médine a transformé une simple montée de tapis rouge en moment de storytelling visuel. Pas besoin de discours, c'est le silence qui parle. Et il résonne fort.
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