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Seine-Maritime. Supprimer 100 000 emplois dans les collectivités locales : "Forcément, on réagit mal"

Economie. La nouvelle est tombée mercredi 2 octobre. Dans son rapport annuel sur les finances publiques locales, la Cour des comptes suggère de supprimer 100 000 postes dans les collectivités territoriales. Une annonce qui a du mal à passer près de Rouen.

Seine-Maritime. Supprimer 100 000 emplois dans les collectivités locales : "Forcément, on réagit mal"
Les collectivités de la Métropole de Rouen et les autres seront bientôt fixées : le gouvernement devrait officiellement présenter le projet de loi de finances jeudi 10 octobre.

Cette annonce date du mercredi 2 octobre. La Cour des comptes a publié le second fascicule de son rapport annuel sur les finances publiques locales. Et le verdict est sans appel pour les collectivités territoriales. La Cour des comptes propose aux collectivités deux mesures chiffrées d'économies : "Maîtriser leurs effectifs, notamment en les ramenant d'ici 2030 à leur niveau du début des années 2010 (soit une baisse de 100 000 emplois ou 5,5%, en six ans) par le non-remplacement d'une part minoritaire des départs en retraite, et généraliser les pratiques d'achats les plus optimales." Selon les économistes, le gouvernement pourrait demander un effort de cinq milliards d'euros aux collectivités locales.

"C'est vraiment une réaction de colère"

Face à cette déclaration, de nombreux élus de l'agglomération de Rouen ont montré leur mécontentement comme Agnès Cercel, maire de Tourville-la-Rivière. "Forcément, on réagit mal quand on apprend qu'il faut réduire le nombre d'agents dans les collectivités territoriales, et visiblement, en ne remplaçant pas les départs en retraite." Selon elle, "ce n'est pas en réduisant les budgets municipaux qu'on va arranger les choses, ça va juste aggraver les inégalités et freiner le développement des communes." En effet, la maire s'appuie sur un exemple concret : une chef de service doit partir à la retraite dans trois ans, "si je ne la remplace pas je fais comment ? Il n'y a plus personne ? Ce n'est pas possible, on ne peut pas fonctionner comme ça", se questionne-t-elle.

"Nous avons été salués par la chambre régionale des comptes"

"Ce n'est pas la première fois, le président de la République avait déjà dit qu'il supprimerait 70 000 postes de fonctionnaires territoriaux et puis on s'est aperçu avec les crises successives qu'on avait un service public local qui avait son utilité", assure Alexis Ragache, maire de Sotteville-lès-Rouen. "Nous, collectivités, avons l'obligation légale de présenter des budgets en équilibre. Nous avons été salués, à Sotteville-lès-Rouen, par la chambre régionale des comptes Normandie. Chaque recrutement que nous faisons répond à un réel besoin", complète-t-il. Ils vérifient notamment la pertinence de chaque recrutement et s'assurent qu'il correspond au service public "que l'on veut mettre en place pour répondre aux besoins des habitants donc il n'y a pas de surplus", poursuit ce dernier.

"Je ne vois pas pourquoi ils sortent ce chiffre : 100 000 agents territoriaux, ça dénote une méconnaissance de la réalité des collectivités et de leur importance aujourd'hui pour maintenir un lien social", affirme le maire de Sotteville-lès-Rouen.

Une profonde injustice ?

"C'est profondément injuste", livre Bertrand Bellanger, président du Département de Seine-Maritime. "La Cour des comptes dit que depuis 2010, les effectifs des collectivités ont flambé et évalue à 100 000 postes le sujet en disant qu'il faut demander aux collectivités de revenir à la même situation qu'en 2010", contextualise-t-il. En Seine-Maritime, les effectifs en 2010 s'élevaient à 5 853 agents et au 1er janvier 2024, à 5 368 agents. "Nous faisons des efforts depuis de nombreuses années pour continuer de pouvoir porter nos politiques publiques", explique Bertrand Bellanger. "Depuis des années, nos recettes descendent et nos charges montent et nous ne pouvons pas présenter des budgets en déficits", conclut-il.

Les collectivités de la Métropole de Rouen et les autres seront bientôt fixées : le gouvernement devrait officiellement présenter le projet de loi de finances jeudi 10 octobre.

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