L'Allemand, 4e mondial et finaliste l'an passé, s'est qualifié avec autorité 7-6 (8/6), 6-3, 6-4, aux dépens du Sud-Africain Lloyd Harris (46e).
Zverev, qui fait office de sérieux prétendant pour le titre, depuis sa médaille d'or olympique glanée à Tokyo, en ayant au passage écarté Djokovic en demi-finale, a mis un set pour prendre la mesure de son adversaire, qui n'avait jusqu'ici jamais passé le 3e tour d'un Majeur.
Poussé au jeu décisif, Harris se procurant une balle de set, l'Allemand de 24 ans s'en est finalement sorti en profitant d'erreurs directes de son rival. Frustré, le Sud-Africain a jeté deux bouteilles au sol, qui ont éclaté et arrosé le court. Avec Zverev, ils ont essuyé le ciment en trainant des serviettes avec leurs pieds, pour aider le personnel à l'oeuvre.
Après? Il n'y eut plus vraiment de match, "Sascha" déroulant un jeu très propre et efficace. Une démonstration qui pourrait ensuite l'amener à croiser la route de Djokovic, si le Serbe, en quête d'un Grand Chelem calendaire historique, parvient à passer l'obstacle Matteo Berrettini (8e) en soirée.
Le N.1 mondial n'est plus qu'à trois victoires de réussir un Grand Chelem calendaire, ce qui n'est plus arrivé depuis Rod Laver en 1969. S'il y parvient, il portera de surcroit à 21 le record de titres majeurs empochés.
Aucun set perdu
Or l'histoire n'est pas en marche que pour "Nole" à Flushing Meadows, puisque Emma Raducanu (150e) a créé une grosse sensation, en devenant la toute première joueuse issue des qualifications à se qualifier pour le dernier carré du tournoi américain, aux dépens de Belinda Bencic (12e), 6-3, 6-4.
Le fait est inédit à l'US Open et très rare dans les autres Majeurs, puisque la jeune femme n'est que la quatrième à faire un tel parcours, après l'Australienne Christine Matison Dorey à Melbourne en 1978, l'Américaine Alexandra Stevenson à Wimbledon en 1999 et l'Argentine Nadia Podoroska l'an passé à Roland-Garros.
Surtout, elle pourrait devenir la première qualifiée de l'histoire du tennis féminin à aller au bout d'un tel tournoi, si elle continue à ce rythme.
Encore inconnue jusqu'à Wimbledon, où elle a atteint les 8es de finale pour ses débuts dans un tournoi majeur, Raducanu impressionne d'autant plus qu'elle a passé tous ses tours sans perdre un set.
Elle qui n'avait jusqu'ici jamais affronté d'adversaire du Top 40, passait un gros test contre Bencic. Surtout qu'elle avait déjà atteint les demies à l'US Open en 2019 et surfait sur sa médaille d'or olympique glanée à Tokyo.
Mais la Suissesse de 24 ans est tombée sur une adversaire en état de grâce et nullement perturbée par l'enjeu.
Future lauréate inédite à l'US Open
Après avoir concédé son service d'entrée, Raducanu, alors menée 3-1, s'est mise à accélérer, et de débreak en breaks, elle a empilé cinq jeux consécutifs, pour empocher le premier set. Sans donner l'impression de forcer.
"J'ai dû m'adapter et vite m'ajuster après un début compliqué. C'était un match vraiment difficile. Je suis vraiment contente de m'en être sortie", a-t-elle commenté au micro, tout sourire.
La Britannique, qui a effacé trois balles de break d'entrée de seconde manche, a encore lâché ses coups (23 gagnants), pour breaker au cinquième jeu, le tout en commettant un minimum d'erreurs directes (12).
Une qualification tout en maîtrise, en 1h21, qui la conduit à une demi-finale face à Karolina Pliskova (4e) ou à Maria Sakkari (18e). La Tchèque est la seule à avoir déjà joué une finale majeure, cet été à Wimbledon et en 2016 à l'US Open, toutes deux perdues.
L'autre affiche mettra aux prises une autre teenager, Leylah Fernandez, elle aussi en pleine lumière depuis qu'elle a sorti Naomi Osaka au 3e tour puis Elina Svitolina (5e) en quart, et la Bélarusse Aryna Sabalenka, 2e mondiale, demi-finaliste à Wimbledon en juillet.
Quelle que soit celle qui soulèvera le trophée dimanche, ce sera une lauréate inédite à l'US Open.
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