Dans l'histoire plus que centenaire du "Rekordmeister", la saison 2012-2013 reste la référence absolue: emmené par son duo "Robbery" (Arjen Robben et Frank Ribéry), le Bayern s'était offert un inédit triplé entre le Championnat survolé (25 points d'avance), la Coupe et la C1.
A l'époque, le Bayern avait gagné la "Pokal" une semaine après le triomphe européen. Cette saison, avec la crise sanitaire liée à la pandémie de Covid-19 et le report de la C1 en août, la "Pokalfinale" s'intercale entre la Bundesliga (terminée le 27 juin) et le tournoi final de Ligue des champions à Lisbonne (12-23 août).
Face au Bayer Leverkusen samedi, les joueurs de Hansi Flick partiront grandissimes favoris. Intraitables et intouchables depuis la mi-mai et la reprise du championnat après la pause forcée par la Covid-19, les Munichois ont remporté leurs neuf matches, notamment en déplacement à Dortmund et... Leverkusen.
"Les gars sont chauds et veulent aller chercher le prochain titre. On va tout faire pour. On est assez optimistes pour sortir vainqueurs", s'est risqué le directeur sportif du Bayern, Hasan Salihamidzic.
Optimisme au Bayern
La démonstration à Leverkusen alimente l'optimisme des dirigeants bavarois: quatre buts de quatre joueurs différents en une quarantaine de minutes pour plier (4-1) une rencontre mal débutée.
D'autant plus que Leverkusen arrive sur une dynamique bien moins positive que le Bayern: le club rhénan s'est incliné lors de l'avant-dernière journée de Bundesliga à l'Olympiastadion contre le Hertha Berlin (2-0). Résultat: la place en Ligue des champions lui a échappé au profit du Borussia Mönchengladbach.
Le Bayer peut toutefois entrevoir quelques petites lueurs d'espoir. D'abord, Peter Bosz pourra aligner sa pépite Kai Havertz.
"Avec lui dans un bon jour, Leverkusen peut battre quasiment toutes les équipes", a prévenu sur la chaine de télévision Sport1 le président d'honneur du Bayern, Uli Hoeness, appelant l'équipe bavaroise à la plus grande prudence.
De plus, "sur une finale de Coupe, tout peut arriver", souligne le directeur sportif du Bayer 04, Rudi Völler.
Stade quasiment vide
Certes le Bayern a décroché son 8e titre national consécutif, "mais il n'a pas remporté huit fois la Coupe", ajoute l'ancien attaquant qui voit toutefois en Munich "la meilleure équipe d'Europe actuellement".
Les coéquipiers de Manuel Neuer seront en partie déjà tournés vers Lisbonne et le "Final 8" de la Ligue des champions qui débutera dans un peu plus de cinq semaines. Le Bayern en fera partie, à condition de confirmer en huitièmes de finale retour contre Chelsea sa large victoire de l'aller (3-0).
"Le titre de champion est un objectif intermédiaire, ça veut dire que l'on en a d'autres", a estimé Flick, arrivé sur le banc munichois en décembre 2019 et confirmé dans ses fonctions jusqu'à l'été 2022. Hoeness lui voit "une bonne chance de tout gagner", y compris donc la C1.
A partir du 12 août au Portugal, ils ne seront plus que huit et seulement une poignée à pouvoir encore réaliser cet exploit rare.
Reste à appréhender l'ambiance étrange d'une finale sans spectateurs, samedi à Berlin.
Comme depuis la reprise du Championnat, le stade olympique (75.000 places) restera vide, ou presque, car 700 personnes seront présentes à l'intérieur et autour du stade. La Fédération (DFB) avait fait la demande pour autoriser 5.000 spectateurs par club, mais le Land de Berlin l'a rejetée, au grand dam des deux finalistes.
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