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Irlande: fin de campagne avant un scrutin risqué pour le Premier ministre

En difficulté dans les sondages, le Premier ministre irlandais Leo Varadkar a assuré que les législatives de samedi restaient "très ouvertes", au dernier jour d'une campagne dominée par des problématiques locales plus que le Brexit.

Irlande: fin de campagne avant un scrutin risqué pour le Premier ministre
Le Premier ministre irlandais Leo Varadkar (2è g) lors de sa campagne électorale à Ennis (comté de Clare), le 7 février 2020 - Ben STANSALL [AFP]

Le chef du gouvernement de 41 ans, au pouvoir depuis moins de trois ans, s'est posé comme l'homme capable de tenir la barre dans la phase très risquée qui s'ouvre pour l'Irlande après la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne. Mais les électeurs ont semblé ces dernières semaines plus préoccupés par les préoccupations du quotidien, comme la crise du logement historique frappant le pays.

En campagne à Ennis, dans l'Ouest, Leo Varadkar a assuré avoir entendu le message: "Vous voulez que dans les trois années qui viennent, on se consacre sur des questions comme la santé ou le logement avec la même passion et la même intensité que l'on s'est consacré au Brexit dans les trois années passées".

Son principal adversaire Micheál Martin, achève quant à lui sa campagne à Cork (sud).

Le paysage politique irlandais, dominé par les deux grands partis de centre-droit - Fianna Fail de Leo Varadkar et Fine Gael de Micheál Martin - qui gouvernent alternativement le pays depuis son indépendance il y a un siècle, a été bouleversé par l'irruption du Sinn Fein.

Sensation de la campagne, l'ancienne vitrine politique de l'Armée républicaine irlandaise (IRA) est arrivée en tête d'un sondage publié en début de semaine par l'Irish Times, avec 25% des intentions de vote.

Sa présidente Mary Lou McDonald veut un référendum sur l'unité de l'Irlande dans les cinq ans. Ses propositions en matière de logement, un des thèmes majeurs dans la campagne, trouvent un écho particulier auprès d'un électorat jeune et urbain.

Les chances de la voir accéder au pouvoir sont quasiment nulles. Son parti nationaliste de gauche ne présente que 42 candidats pour 160 sièges de députés à la chambre basse du Parlement irlandais, le Dail Eireann.

De plus, Fine Gael comme Fianna Fail excluent toute alliance avec le parti au passé sulfureux, vu ses liens avec l'IRA, organisation paramilitaire opposée à la présence britannique en Irlande du Nord.

Aux commandes du pays depuis neuf ans, le parti de Leo Varadkar est crédité de 20% des intentions de vote, devancé par le Fianna Fail (23%).

"Mauvais calcul"

A l'approche de discussions commerciales avec l'UE aux conséquences considérables sur les échanges sur l'île irlandaise, Leo Varadkar, a mis en avant son rôle dans la mise au point d'une solution évitant le retour à une frontière physique entre les deux Irlande dans l'accord de Brexit à l'issue duquel le Royaume-Uni a quitté l'Union européenne le 31 janvier.

La question, une des plus épineuses pour trouver un accord de divorce entre Londres et Bruxelles, a fait resurgir le souvenir des trois décennies des "Troubles" dans la province britannique entre républicains (majoritairement catholiques) et unionistes (surtout protestants), qui ont fait 3.500 morts.

Cette stratégie était "un mauvais calcul" de la part de Leo Varadkar, estime Eoin o'Malley, professeur à la Dublin City University. "Le problème pour la plupart des gens c'est le temps qu'ils passent dans les transports pour aller travailler, qu'ils n'ont pas les moyens d'acheter leur logement et qu'ils ont à peine les moyens de payer le loyer".

L'essentiel des électeurs irlandais votent samedi à partir de 07H00 (locales et GMT). Un sondage sortie des urnes est attendu à 22H00 GMT à la clôture des bureau de vote. Le décompte ne commencera que dimanche matin, et s'annonce long, notamment du fait du mode de scrutin, très complexe.

Une fois les résultats officiels connus, commenceront les tractations pour former un gouvernement de coalition, à moins qu'un des partis parvienne à décrocher 80 sièges, scénario hautement improbable.

Lors des dernières élections de 2016, il a fallu 70 jours pour que les deux grands partis s'accordent à former un gouvernement.

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