Le mardi 16 juillet, à 23 heures, un homme de 35 ans fait irruption dans la maison où se trouvent sa femme, sa fille et sa belle-mère, à Landes-sur-Ajon.
Un guet-apens planifié
Il frappe sa femme et la menace d'un couteau de cuisine, gifle sa fille qui tente de s'interposer et bouscule sa belle-mère, qui tombe. L'homme traîne ensuite sa femme par les cheveux jusqu'à la véranda, tandis que sa fille et sa belle-mère s'enfuient pour aller chercher du secours. Séparé de son épouse depuis quinze jours, le prévenu l'avait appelée avant les faits pour lui dire qu'elle pouvait occuper la maison familiale, car il partait au Portugal quelque temps. Elle revient donc le 15 juillet avec sa mère et sa fille. Le lendemain, elle constate que sa voiture a été sabotée. Le soir, alors qu'elles sont dans le salon, elles voient descendre par l'escalier intérieur de la maison le prévenu, entré par une fenêtre du toit. Il dit avoir voulu "faire une surprise" et "discuter". "C'est un véritable guet-apens organisé", déplore la procureure.
Un père qui fait peur
À la barre, le mari reconnaît les faits, sauf la menace au couteau. Il rejette la faute sur sa femme, qui aurait "encaissé des chèques sans ordre de ses clients, et au moment des faits, ouvert le coffre de la maison". "Des problèmes de couple ne peuvent en aucun cas justifier la violence dont vous avez fait preuve", répond la procureure. Par le passé, le prévenu semble avoir déjà commis des actes de violence sur son épouse, ce qui amène la présidente à lui demander : "c'est toujours la même rage qui vous anime dans ces moments-là ?" Silence. "Et quand votre fille de 15 ans dit qu'elle a peur de vous et que vous auriez pu tuer sa mère, qu'est-ce que ça vous inspire ?" Silence. Le même silence qu'il gardera en quittant la salle, menotté, après sa condamnation à trois ans de prison, dont deux ferme, et mise à l'épreuve de trois ans.
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