En ce moment : HITS and NEWS RADIO - TENDANCE OUEST Ecouter la radio

En ce moment
abonnement

Le gouvernement hausse le ton dans le conflit à Air France

À la veille d'un quatorzième jour de grève chez Air France, le gouvernement a averti dimanche que l'État ne viendrait pas à la rescousse de la compagnie, secouée par la démission de son PDG.

Le gouvernement hausse le ton dans le conflit à Air France
LUDOVIC MARIN [AFP/Archives]

"L'État n'est pas là pour éponger les dettes, venir à la rescousse d'entreprises qui ne feraient pas les efforts nécessaires de compétitivité", a prévenu le ministre de l'Économie Bruno Le Maire, dimanche sur BFMTV.

Et d'asséner: "Ceux qui pensent que quoi qu'il arrive, l'État arrivera à la rescousse d'Air France et épongera les pertes d'Air France se trompent."

"Si Air France ne fait pas les efforts de compétitivité nécessaires, qui permettront à ce fleuron national d'être au même niveau que Lufthansa ou que d'autres compagnies aériennes mondiales, Air France disparaîtra", a-t-il averti.

La compagnie, dans le rouge au premier trimestre, fait face à la concurrence féroce des transporteurs à bas coût, mais aussi des pavillons du Golfe et des autres grands noms européens.

L'État français contrôle 14% d'Air France-KLM, ce qui n'en fait qu'un "actionnaire minoritaire", a pris soin de rappeler Bruno Le Maire. De leur côté, Delta Airlines ou China Eastern détiennent chacun 8,8% du capital.

"Les 14% que l'État a dans le capital d'Air France, c'est l'argent des Français. Comme ministre de l'Économie, je suis comptable du bon emploi de l'argent des Francais", a mis en garde le patron de Bercy.

La compagnie aérienne s'apprête à connaître lundi la quatorzième journée de grève d'un conflit social qui dure depuis deux mois et demi, et qui a pris une tournure spectaculaire vendredi.

Le PDG Jean-Marc Janaillac a en effet annoncé sa démission après le rejet par le personnel de sa proposition de sortie de crise. Lors d'une consultation marquée par une participation massive (80% des effectifs), les salariés d'Air France ont dit "non" à 55,44% à son projet.

La direction proposait, pour la période 2018-2021, "des augmentations générales de salaire de 7% sur quatre ans, s'ajoutant aux augmentations individuelles", dont le versement aurait été lié aux résultats financiers.

"Prenez vos responsabilités"

Les dix organisations de pilotes, d'hôtesses et de stewards et de membres du personnel au sol qui composent l'intersyndicale réclament 5,1% d'augmentation en 2018, au titre d'un "rattrapage" nécessaire après six ans de gel des grilles salariales.

Cette même intersyndicale a décidé de maintenir son préavis de grève pour lundi et mardi. Air France prévoit toutefois d'assurer "près de 85%" des vols lundi.

Il s'agit du taux d'annulation le plus bas depuis le début du mouvement pour les salaires en février, à égalité avec le 3 mai, journée marquée par une érosion de la mobilisation. Lundi, le taux prévisionnel de grévistes est de 14,2% côté pilotes, 18,1% pour les personnels navigants commerciaux (hôtesses, stewards, chefs de cabine) et 10% pour les personnels au sol, selon la direction.

À titre de comparaison, les pilotes étaient en grève à plus de 21% vendredi et à près de 19% le 3 mai. En février, mars et avril, leur participation avait oscillé entre 27% et 36%.

Air France a déploré la poursuite du mouvement, "alors même que la période qui s'ouvre ne permet pas d'engager une quelconque négociation pour y mettre fin".

"J'en appelle au sens des responsabilités de chacun, des personnels navigants, des personnels au sol, des pilotes qui demandent des augmentations de salaires qui sont injustifiées : +prenez vos responsabilités, la survie d'Air France est en jeu+", a insisté Bruno Le Maire.

"Quand on a le niveau de rémunération actuel des pilotes, que l'on sait que l'entreprise est en danger, on ne demande pas des revendications salariales aussi élevées", a-t-il ajouté.

En attendant de trouver son remplaçant, le conseil d'administration d'Air France a demandé samedi à Jean-Marc Janaillac d'assurer ses fonctions jusqu'au 15 mai, date à laquelle "une solution de gouvernance de transition" sera mise en place.

Bruno Le Maire a estimé que "la feuille de route du prochain président (était) claire : le rétablissement du dialogue social comme priorité absolue, et en deuxième lieu le rétablissement de la compétitivité."

Galerie photos
Newsletter
Restez informé ! Recevez des alertes pour être au courant de toutes les dernières actualités.
Réagir à cet article

L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.

En direct
Lire les journaux
Petites Annonces
Immobilier
loue très beau chalet...
loue très beau chalet... La Bresse (88250) 0€ Découvrir
Sud Portugal...
Sud Portugal... Granville (50400) 0€ Découvrir
Saint-Jacut-de-la-Mer (22750) sur camping...
Saint-Jacut-de-la-Mer (22750) sur camping... Saint-Jacut-de-la-Mer (22750) 0€ Découvrir
1 km mer, à louer chalet de 2 personnes, de 17 m² + salle d'
1 km mer, à louer chalet de 2 personnes, de 17 m² + salle d' Gouville-sur-Mer (50560) 0€ Découvrir
Automobile
Caravane GRUAU Tradition 40 CP
Caravane GRUAU Tradition 40 CP Rouen (76000) 2 500€ Découvrir
Renault Megane
Renault Megane Coutances (50200) 2 000€ Découvrir
Vends Mercedes Classe A
Vends Mercedes Classe A Argences (14370) 29 000€ Découvrir
Tiguan
Tiguan Hérouville-Saint-Clair (14200) 9 900€ Découvrir
Bonnes affaires
Lit clos breton
Lit clos breton Pleumeur-Bodou (22560) 750€ Découvrir
Armoire ancienne
Armoire ancienne Caen (14000) 0€ Découvrir
Pots de buis
Pots de buis Caen (14000) 0€ Découvrir
Vide maison
Vide maison Cauvicourt (14190) 0€ Découvrir
L'application mobile de Tendance Ouest
Inscrivez vous à la newsletter
La météo avec Tendance Ouest
Les pronostics avec Tendance Ouest
Votre horoscope du mercredi 24 avril
Les jeux de Tendance Ouest
L'emploi avec Tendance Ouest
Films et horaires dans vos cinémas en Normandie
L'agenda des sorties de Tendance Ouest
Les concerts avec Tendance Ouest
Les replays de Tendance Ouest
Le gouvernement hausse le ton dans le conflit à Air France