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Les cheminots dans la rue pour mettre Matignon "sous pression"

Les cheminots descendent dans la rue jeudi pour mettre "sous pression" le gouvernement à quatre jours de leur rendez-vous avec Édouard Philippe à Matignon, alors que le mouvement de grève contre la réforme ferroviaire, débuté il y a un mois, semble marquer le pas.

Les cheminots dans la rue pour mettre Matignon "sous pression"
Manifestation de cheminots contre la réforme du gouvernement le 24 avril 2018 à Paris - ALAIN JOCARD [AFP/Archives]

Des rassemblements sont prévus à 13H00, devant l'École militaire à Paris et les préfectures en régions, à l'appel des fédérations de cheminots (CGT, Unsa, SUD, CFDT), toutes reçues lundi tour à tour par le Premier ministre.

"La mobilisation par la grève et dans les AG doit s'amplifier afin de mettre le gouvernement sous pression", prévient la CGT-Cheminots dans un tract, affirmant aux grévistes que "la victoire est à (leur) portée".

SNCF et gouvernement mettent en avant un tassement, voire une baisse de la mobilisation.

Il y a 29,8% de grévistes jeudi parmi les agents indispensables à la circulation des trains (conducteurs, contrôleurs, aiguilleurs), selon le groupe ferroviaire qui le compare aux 32,2% enregistrés le 24 avril, "dernier jour ouvrable (de grève) comparable".

Même s'il y a "des hauts et des bas", la grève est "installée" et "se maintient à un haut niveau", a commenté jeudi le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez, sur Public Sénat.

Le trafic reste perturbé avec un TGV et un Transilien sur deux en circulation, un Intercité sur trois, deux TER sur cinq. En Ile-de-France, seule la moitié des trains sont prévus sur les très fréquentés RER A et B.

Dans les airs, le trafic est aussi ralenti chez Air France, mais moins que lors des onze journées de grève précédentes. La compagnie prévoit près de 85% des vols (contre 70 à 75% précédemment), en raison d'une mobilisation plus faible des pilotes, en première ligne dans le conflit salarial.

Comme à la SNCF, cette nouvelle séquence de grève se poursuivra vendredi, jour où la direction d'Air France fera connaître le résultat de la consultation lancée sur son projet d'accord salarial pluriannuel.

Deux autres journées de grève sont annoncées les 7 et 8 mai dans la compagnie. La prochaine séquence de grève à la SNCF aura lieu les 8 et 9 mai.

Sujets "non négociables"

Le conflit avec les cheminots semble dans une impasse.

Edouard Philippe a répété mercredi sur BFMTV qu'il y avait "trois principes non négociables: l'ouverture à la concurrence, la fin du recrutement au statut, la réorganisation de l'entreprise".

Or, c'est précisément sur ces thèmes que les syndicats cheminots souhaitent que le gouvernement fasse machine arrière.

"La réforme de la SNCF doit donner lieu à un large débat public et être étayée par une profonde et sincère négociation. Il appartient au gouvernement de répondre et d'abandonner sa posture", a écrit dans un tract la CFDT-Cheminots.

Le Premier ministre pense à l'inverse qu'il y a "encore des choses à discuter, pas à négocier".

Les rencontres bilatérales prévues lundi à Matignon porteront ainsi principalement sur les conditions de reprise de la dette ferroviaire, au grand dam des syndicats.

Ces derniers promettent déjà d'organiser une "journée sans cheminots" le 14 mai, s'ils ne sont pas entendus, en appelant tous les travailleurs du rail à cesser le travail ce jour-là.

Le gouvernement fait face à divers mouvements sociaux qui, malgré les tentatives de partis de gauche et de syndicats, peinent à s'agréger.

Jeudi soir devant la gare du Nord, à Paris, Solidaires organise ainsi un "meeting des secteurs en lutte", où la parole sera donnée "aux syndicats du rail, des finances publiques, des universités, des hôpitaux, des PTT, d'Air France, de Vélib, de l'éducation, aux associations de chômeurs/euses, aux zadistes de NDDL…".

Dans le même esprit, une "manifestation pot-au-feu" se tiendra samedi entre Opéra et Bastille pour faire la "Fête à Macron", un an après son arrivée à l'Élysée. Environ 200 représentants de secteurs "en lutte" (cheminots, étudiants, personnels soignants, etc.) lanceront le défilé, dont le député La France insoumise François Ruffin est à l'origine.

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