C'est la seule station thermale du Grand-Ouest. A Bagnoles-de-l'Orne, les élus s'inquiètent d'une possible baisse du remboursement des cures thermales par l'Assurance maladie, qui passerait de 65% à 15%. "Une telle décision serait désastreuse, non seulement pour les près de 500 000 patients qui réalisent chaque année une cure thermale conventionnée, mais également pour l'Assurance maladie, pour les entreprises thermales et pour l'ensemble des territoires concernés", écrit Olivier Petitjean, maire de Bagnoles-de-l'Orne.
Des conséquences sanitaires
La Ville s'inquiète d'abord des conséquences sanitaires que pourrait engendrer ce déremboursement. "Pour les patients, les cures thermales, pourtant essentielles au soulagement et à la prévention des pathologies chroniques, deviendraient financièrement inaccessibles, aggravant ainsi les inégalités d'accès aux soins", écrit-elle.
"Toute l'économie du territoire fragilisée"
Le remboursement des cures thermales représente 0,1% du budget de l'Assurance maladie, soit 233 millions d'euros pour 8,3 millions de journées de soins. "L'économie attendue d'un déremboursement serait donc marginale et, surtout, rapidement annulée par l'augmentation des coûts des soins de substitution, médicaments, hospitalisations, consultations médicales", ajoute la Ville de Bagnoles-de-l'Orne.
En France, l'activité des stations thermales génère 4,8 milliards d'euros de retombées économiques annuelles, dont 80% bénéficient aux territoires ruraux. "Au-delà des établissements, c'est toute l'économie du territoire qui serait fragilisée", assure Olivier Petitjean.
Une mobilisation en cours
Lors des Rencontres nationales du thermalisme, organisées les 5 et 6 novembre à La Bourboule (Puy-de-Dôme), l'Association nationale des maires de communes thermales a réaffirmé la mobilisation collective des stations "pour faire échec au déremboursement du cœur thermal", assure Olivier Petitjean avant d'annoncer la tenue d'une rencontre avec le préfet de l'Orne dans les prochains jours, pour faire remonter la situation au gouvernement. "Le thermalisme n'est pas un confort, c'est un soin à part entière, reconnu et encadré, qui contribue activement à la santé publique. En réduire le remboursement, c'est restreindre l'accès de milliers de Français à un traitement efficace", conclut le maire de Bagnoles-de-l'Orne.
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