Le Handala met les voiles demain, vendredi 18 juillet. Actuellement en Italie, l'ancien chalutier désormais membre de la Flottille de la liberté, prend la direction de Gaza, comme l'avait fait le Madleen il y a quelques semaines. A son bord, des activistes de différentes nationalités, dont Gabrielle Cathala, députée La France insoumise (LFI), et la Caennaise Emma Fourreau, députée européenne LFI.
Aider et médiatiser
"C'est une mission pour les enfants, qui sont en première ligne dans la situation actuelle à Gaza", explique cette dernière, plus jeune membre de l'équipage. "On espère atteindre Gaza pour briser le blocus alimentaire", qu'impose Israël depuis des années. Deux objectifs derrière cette traversée : livrer une aide, évidemment insuffisante, mais surtout mettre en lumière la situation de l'enclave palestinienne.
"C'est important de continuer à parler de ce qu'il se passe. Ce sont les vacances, mais il n'y a pas de vacances à Gaza. Se succède aux bombes l'organisation de la famine, avec de fausses organisations de distribution alimentaire, qui sont en fait un piège puisque l'on tire sur les personnes qui viennent chercher de l'alimentation", poursuit la parlementaire.
L'exemple du Madleen
Se sentant "impuissante" face aux images qui proviennent du conflit, Emma Fourreau dit ne pas avoir hésité une seconde avant de s'embarquer dans cette traversée. "On a vu avec le Madleen une grosse attention politique et médiatique, je pense que c'est une action qui fonctionne." Ce navire, qui accueillait notamment Rima Hassan, autre députée européenne LFI, n'avait pas pu atteindre sa destination.
"Il respectait le droit international, livrer de l'aide humanitaire est légal", fustige Emma Fourreau. "Si nous sommes arrêtés, Benyamin Netanyahou (N.D.L.R. : le Premier ministre israélien) enfreint à nouveau le droit international, et décide de kidnapper un équipage, et procède à un acte de piraterie dans les eaux internationales."
Emma Fourreau
A suivre sur les réseaux sociaux
Face au risque, la députée ne se dit cependant pas apeurée, se sentant protégée en tant que non-Palestinienne et élue. Cependant, elle suit une formation depuis quelques jours, afin de connaître ses droits en cas d'emprisonnement en Israël, ou bien dans le but de savoir comment réagir en cas d'attaque.
Comme lors de la traversée du Madleen, celle du Handala, sera à suivre sur les réseaux sociaux. "C'est la pression internationale qui peut nous protéger. Le bateau de la Flottille de la liberté, précédant le Madleen, a lui été attaqué par drone", conclut Emma Fourreau. L'arrivée à Gaza est prévue entre sept et huit jours après le départ.
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