C'est un homme très énervé qui s'est présenté à l'audience du jeudi 10 juillet au tribunal judiciaire de Caen. Il lui était reproché d'avoir menacé de mort un homme handicapé, de l'avoir injurié, et d'avoir commis des violences sur le fils de sa voisine, qui était venu à la rescousse.
Les faits se sont produits le 18 juin 2025 à Préaux-Bocage. Une femme a remarqué un homme prenant du bois dans le champ de son voisin. Elle l'interpelle et il lui rétorque qu'il a l'autorisation. Une situation étrange pour la femme qui décide de prendre contact avec le propriétaire. Celui-ci arrive en fauteuil roulant et affirme n'avoir donné aucune permission. Le prévenu fait donc remarquer au propriétaire du champ qu'il n'a pas mis de panneau d'interdiction, ni de mention "privé". Il le menace de mort et l'injurie sur sa situation de handicap. Selon lui, "la barrière était ouverte, je peux donc me servir".
Le prévenu ne se remet pas en question
Le fils de la voisine, qui a interpellé le propriétaire du champ, intervient après les mots virulents du prévenu. Ce dernier a d'ailleurs jeté des clés au visage du fils avant l'intervention des gendarmes. A la barre du tribunal, l'homme de 50 ans reconnaît partiellement ces faits. Il a bien lancé les clés, mais nie la plupart des injures. "L'homme est arrivé en fauteuil roulant, m'a traité de voleur, j'avais envie de lui mettre des coups de bûche."
La présidente s'insurge : "Il faut assumer vos actes et vous remettre en question, ce que vous ne faites pas." La victime, présente, intervient. "Après ce discours, je pense qu'il a besoin de soin. Il m'a menacé de mort, mais vu mes souffrances, ce serait peut-être un soulagement pour moi. J'aimerais qu'il fasse un stage avec des personnes en situation de handicap." Il ne réclame aucun dédommagement financier.
Le procureur informe que le prévenu a 24 mentions dans son casier judiciaire. Son attitude "a été et est déplorable". L'avocate de la défense plaide la relaxe. Après délibéré, le prévenu est condamné à 8 mois de prison avec sursis probatoire de 2 ans, obligation de travail, de soins psychologiques, interdiction de contact avec les victimes et de paraître à Préaux-Bocage. Il est reparti furieux du tribunal.
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