Basket : K.B. Sharp se prépare à un nouveau rôle à l'USOM

Un an plus tard, l'Américaine a perdu une partie de ses responsabilités en changeant de poste et évolue dans une équipe qui ne semble plus taillée pour jouer les premiers rôles. Alors que ses anciennes coéquipières sont parties sous d'autres cieux après une saison très difficile tant sportivement qu'humainement, la francophile est restée. A-t-elle envisagé de partir ? « Je vais être honnête, je vais dire oui », répond-elle. Pourquoi n'a-t-elle pas franchi le pas ? « Le club voulait que je reste et moi je voulais honorer mon contrat. Je n'allais pas laisser tomber juste parce qu'on avait fait une mauvaise saison. »

Faire le job

Loyale et battante, K.B. Sharp est décidée à effacer un mauvais souvenir, elle qui conserve « le sentiment de ne pas avoir fait [son] job » lors de sa première expérience en Basse-Normandie. Seule survivante du cinq majeur de la saison dernière, plus expérimentée – et de loin – d'une formation qui se distingue par sa jeunesse, l'ancienne joueuse de Challes-les-Eaux et Aix-en-Provence conservera un rôle majeur cette saison. Seulement, ce ne sera plus comme meneuse, poste qu'occupera Ingrid Tanqueray, mais comme arrière. « C'est un défi pour moi, réagit-elle. Ça ne peut que me faire progresser, et tout le monde dit que je suis plus 2 (arrière) que 1 (meneuse). » Kristen Brooke Sharp a néanmoins une autre opinion sur la question. Elle ne cache pas que sa préférence personnelle va à la mène. « J'aime bien diriger l'équipe, créer pour les autres, jouer pour les autres. Il va falloir que je force ma nature, que je sois plus agressive et que je cherche plus à scorer. »
Les challenges ne manquent pas pour K.B. Sharp, qui confesse avoir connu un retour en France « très dur » après trois mois passés aux États-Unis, cet été. Le principal d'entre eux est collectif : l'USOM aspire à retrouver un rang de choix dans la hiérarchie française, malgré les attentes relativement faibles qu'elle suscite. La seule Américaine de son effectif demande du temps mais souligne la « grosse volonté de bien faire » de ses jeunes équipières. Ça ne fait pas tout, mais c'est déjà beaucoup.