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Athènes (AFP). Grèce: à deux jours du scrutin, plus rien ne semble arrêter Syriza

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Athènes (AFP). Grèce: à deux jours du scrutin, plus rien ne semble arrêter Syriza
Alexis Tsipras lors d'un meeeting électoral le 22 janvier 2015 à Athènes - Pool/AFP
Ferveur des supporteurs, sondages unanimes : à deux jours du scrutin, plus rien ne semble empêcher Alexis Tsipras, leader du parti de gauche radicale grec Syriza, de devenir dimanche le premier chef d'un gouvernement européen ouvertement anti-austérité. M. Tsipras, 40 ans, a pourtant prévenu la foule rassemblée place Omonia, à Athènes, jeudi soir, que la tâche serait "difficile", qu'il y aurait peut-être "de grands affrontements". Mais il leur a promis qu'avec Syriza au pouvoir, la Grèce négocierait "fermement, avec détermination, et avec des alliés en Europe, sa dette onéreuse et insoutenable", à 175% du PIB, et de plus de 300 milliards d'euros. Des propos que les Grecs, après six ans de récession, et avec un chômage à plus de 25%, souhaitent vraiment entendre. Les sondages sont unanimes à donner le parti de M. Tsipras gagnant dimanche, devant Nouvelle-Démocratie du Premier ministre conservateur Antonis Samaras, au pouvoir depuis 2012. L'écart allait jeudi soir de deux points (32,1% contre 30,1% selon l'institut Metrisi pour le site Provocateur.gr) à 9,9 points (30,2% à 20,3% selon Palmos Analysis pour TVXS.gr). La victoire annoncé de Syriza donne des ailes aux autres partis de gauche radicale européens. Pablo Iglesias, le leader du parti espagnol qui monte, Podemos, est venu soutenir M. Tsipras jeudi. Foule joyeuse, drapeaux flottant au vent, les deux deux hommes se sont donné l'accolade sur l'estrade, tandis que retentissait le chant partisan "Bella ciao". "Un vent de changement démocratique souffle sur la Grèce. En Grèce, ce changement s'appelle Syriza, en Espagne il s'appelle Podemos", a lancé en grec M. Iglesias. En France, le leader du parti de gauche (PG) Jean-Luc Mélenchon a prédit "un effet domino", un "Printemps européen" des peuples. Même Marine le Pen, dans la veine souverainiste, soutient Syriza, qui a décliné néanmoins "la +sympathie+ fausse et dégoûtante" du Front national. - Pas "d'émissaires du Mémorandum" dans un gouvernement Tsipras - Vendredi, M. Tsipras poursuivait son marathon électoral avec au programme une conférence de presse à Athènes et un dernier meeting public à Heraklion en Crète. "Il va gagner, changer le système et apporter plus de justice pour les pauvres", s'enflammait jeudi dans la foule Maria, contrôleur aérien de 58 ans. Après la purge imposée au pays par ses créanciers, UE et FMI, en échange de 240 milliards d'euros de prêts, le gouvernement Samaras a réussi à ramener un peu de croissance depuis mi-2014, à obtenir un excédent budgétaire primaire (c'est-à-dire hors charge de la dette) et à faire une incursion réussie sur les marchés obligataires en avril. Mais tout cela n'a pas changé la vie quotidienne des Grecs exaspérés. D'autant que le pays n'est pas sorti d'affaire, que le programme d'aide de l'UE a dû être allongé de deux mois, jusqu'à fin février, et le pays a encore des efforts à faire pour obtenir les sept milliards d'euros espérés à cette date. M. Tsipras a prévenu jeudi qu'il n'avait pas l'intention de "s'allier dans un gouvernement avec les émissaires du Mémorandum", soulevant au passage la question cruciale, encore non résolue, et source de nouvelle instabilité politique, des alliés que choisirait Syriza pour obtenir une majorité absolue au Parlement, s'il ne l'obtient pas seul dimanche, grâce au bonus de 50 sièges attribué d'office au vainqueur. Les milieux financiers font le dos rond. La Bourse d'Athènes, qui a perdu jusqu'à près d'un quart de sa valeur depuis décembre à la perspective de l'arrivée de Syriza au pouvoir, prenait vendredi midi plus de 5%, à la suite de l'annonce la veille par la BCE d'un vaste programme de rachats d'obligations souveraines en Europe. Le Fonds monétaire international a aussi assuré qu'il "n'examine même pas" l'hypothèse d'une sortie de la Grèce de la zone euro -- un "Grexit" -- le spectre agité par les marchés en cas de victoire de la gauche radicale. M. Samaras tentera pour sa part lors d'un dernier meeting vendredi soir à Athènes d'éviter à la Grèce "un Premier ministre nord-coréen", dernière saillie d'une campagne basée sur la peur et l'exagération.
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