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Nantes (AFP). A Nantes, des migrants vivent au jour le jour dans un presbytère

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Nantes (AFP). A Nantes, des migrants vivent au jour le jour dans un presbytère
Des migrants le 30 décembre 2014 devant le présbytère Saint-Médard qu'ils squattent à Nantes - AFP
Après avoir fui la guerre et la misère et gagné l'Europe par terre ou mer, une soixantaine de migrants d'Afrique de l'Est, majoritairement demandeurs d'asile, vivent au jour le jour à Nantes dans le presbytère qu'ils squattent pour éviter "la rue", grâce à "la solidarité" des riverains. "Pour moi, c'est comme s'ils faisaient partie de ma famille", lance Jeanine Mondain, 80 ans, une "voisine" du presbytère Saint-Médard, qui donne aux migrants des cours de français une fois par semaine dans une petite salle donnant sur la cour, où trône encore un sapin de Noël. "Je viens les voir en dehors du français, seulement pour leur parler, essayer de leur montrer qu'ils sont importants pour nous (). Je me dis que pour pouvoir s'insérer dans la société française, il faudra bien qu'ils connaissent l'élémentaire de la langue", poursuit la retraitée, alors qu'elle enseigne le mot "chaise" à l'un de ses élèves soudanais penché sur un cahier d'écolier. "Nous sommes des demandeurs d'asile. La langue, c'est très important", notamment pour faire les démarches administratives, renchérit en arabe Cherif, un Soudanais de 27 ans. Cinq mois plus tôt, le 30 juillet, Cherif a été réveillé, comme une centaine d'autres migrants, à "06H00 du matin par les policiers et les bulldozers". Beaucoup d'entre eux, en grande majorité demandeurs d'asile, n'ont pu emporter "papiers d'identité, documents, médicaments", traduit Ahmat Kotombo, qui vient quasi quotidiennement faire le lien entre les migrants et les associations. - 'Solidarité' - Expulsés "sans solution de relogement", les migrants et leurs soutiens ont "réquisitionné" ce presbytère de la paroisse Sainte-Marie-de-Doulon, à l'est de Nantes et à quelque trois kilomètres de leur précédent squat, propriété de la ville et loué à l'évêché, mais "inoccupé depuis 2007", souligne Jean Brunacci, membre de Solidaires et porte-parole du collectif de soutien. Près de cent se sont d'abord entassés dans les huit chambres de ce bâtiment religieux de deux étages, sis dans un quartier populaire, jouxtant une école et faisant face à un supermarché. Ils étaient jusqu'à 23 dans certaines pièces, dormant sur des matelas posés sur des palettes en bois, et partageant une douche et deux toilettes. Par manque de place, le collectif a décidé fin novembre d'ouvrir un second squat, appartenant à l'ouest de la ville à un propriétaire privé, où une trentaine de migrants a trouvé refuge, dans des conditions tout aussi précaires. Au presbytère, la "solidarité" s'est organisée : la Banque alimentaire ravitaille en produits frais et secs, "les voisins nous viennent en aide, soit en apportant des couvertures, des matelas, des chaussures, soit en nous invitant à prendre le café", décrit M. Kotombo. La veille de Noël, des paroissiens, ainsi que l'évêque, sont venus apporter chocolat chaud et friandises à ces hommes de confession musulmane. "Ils nous ont considérés comme si on était des citoyens parmi eux", salue Cherif, "très touché" par ce geste. Bien que mise "devant le fait accompli", la paroisse fournit "eau et électricité" aux occupants du presbytère, en attendant que la mairie "trouve une solution" car cette situation ne peut être "vivable" à long terme, déclare l'un des prêtres, Yves Perraud. Le collectif réclame la tenue d'une table ronde, mais "tant la mairie que la préfecture font la sourde oreille", déplore Jean Brunacci. "L?État nous force à être des squatteurs. J'ai fait des démarches de demande d'asile, mais cela peut prendre un ou deux ans, et pendant ce temps là, on est à la rue", soupire Ali, Tchadien de 25 ans, étonné de la dureté des conditions de vie en France après avoir connu la guerre dans son pays et en Libye, et traversé en bateau la Méditerranée, comme des milliers de migrants. "Là encore, c'est difficile de dormir car on sait qu'à tout moment on peut être expulsés", craint-il. Selon les associations, aucune demande d'évacuation n'a pour le moment été formulée par la municipalité.
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