Les jihadistes du groupe Etat islamique (EI) ont tenté dans la nuit de vendredi à samedi de progresser vers le centre de la ville syrienne de Kobané, mais les combattants kurdes les ont repoussés, a indiqué une ONG syrienne.
"Il y a eu une attaque d'envergure de l'EI depuis la partie sud de la ville dans une tentative de progresser vers le centre mais elle a été mise en échec par les combattants kurdes après des combats féroces", a indiqué à l'AFP Rami Abdel Rahmane, le directeur de l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
Depuis son entrée lundi dans cette troisième ville kurde du pays, l'EI en a pris 40%, se frayant un chemin vers sa périphérie nord, à un kilomètre environ de la frontière turque.
"Nous entendons le bruit des combats. Cela ne s'arrête jamais", a confié samedi à l'AFP Mustafa Ebdi, un militant kurde originaire de Kobané. "Les combattants sont résolus à combattre jusqu'à la dernière balle", a-t-il ajouté.
Lors des combats de vendredi, 21 jihadistes, dont deux kamikazes, ont péri ainsi que huit combattants kurdes, selon l'OSDH. En outre, 16 membres de l'EI ont été tués dans les raids de la coalition internationale, conduite par les États-unis, dans les provinces d'Alep, dont Kobané fait partie, et de Raqa, fief du groupe ultra-radical plus à l'est.
La coalition, qui mène des raids en Syrie depuis le 23 septembre contre les positions du groupe ultra-radical, a mené deux frappes avant l'aube dans l'est et le sud de Kobané.
Cependant, la progression de l'EI n'a pas été freinée par les frappes aériennes, insuffisantes pour sauver la ville de l'aveu même des responsables militaires américains.
Toujours selon l'OSDH, des combattants kurdes mènent par ailleurs des "opérations spéciales" dans l'est de la ville, consistant à pénétrer dans les zones tenues par l'EI pour y tuer des membres du groupe avant de se retirer vers leurs positions.
L'EI, qui s'est emparé de vastes territoires en Syrie à la faveur de la guerre civile, a lancé il y a plus de trois semaines une offensive dans la région de Kobané, poussant à la fuite quelque 300.000 personnes, dont 200.000 ont trouvé refuge en Turquie.
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