C'est la plus lourde peine prévue par le Code pénal. Michaël Chiolo, qui avait grièvement blessé deux surveillants du centre pénitentiaire de Condé-sur-Sarthe en 2019, a été condamné à la perpétuité incompressible par la cour d'assises spéciale de Paris, lundi 7 juillet. Parmi ses quatre coaccusés, seul Jérémy Bailly, condamné à 28 ans de réclusion en 2017 pour son implication dans une attaque à la grenade, a été acquitté.
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Proche de l'Etat islamique
Le 5 mars 2019, Michaël Chiolo et sa compagne Hanane Aboulhana, qui lui rendait visite, avaient grièvement blessé au couteau deux surveillants de la prison de Condé-sur-Sarthe, près d'Alençon. Hanane Aboulhana avait été tuée dans l'assaut mené par les forces de police.
Tout au long du procès, Michaël Chiolo n'a cessé de revendiquer son acte tout en affirmant "approuver de A à Z" les exactions du groupe Etat islamique. "Ça faisait des années que je voulais faire le jihad dans le sentier d'Allah. Ça faisait des années que je voulais attaquer l'administration pénitentiaire et tuer un maximum de victimes", a-t-il raconté.
De son côté, l'avocate générale du parquet national antiterroriste (Pnat) avait affirmé que la capacité d'évolution de l'accusé était "quasi inexistante. Nous avons cherché des éléments de personnalité en sa faveur, nous n'en avons trouvé aucun."
Abdelaziz Fahd condamné à la perpétuité
Reconnu coupable de complicité de tentative d'assassinat, Abdelaziz Fahd, 39 ans, a été condamné à la réclusion criminelle à perpétuité avec une période de sûreté de 30 ans. Malgré ses dénégations, l'accusation a vu en lui "l'instigateur" de l'attentat. Dans ses réquisitions, le Pnat avait estimé que le coaccusé était "incapable de toute forme de remise en question".
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La cour d'assises spéciale de Paris a également condamné Yassine Merai, en fuite à l'étranger, à 12 ans de réclusion assortis d'une peine de sûreté. Présenté par l'accusation comme "le frère siamois jihadiste" de Michaël Chiolo, Nabil Ganned, 35 ans, a lui été condamné à 20 ans de réclusion criminelle avec une période de sûreté des deux tiers.
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