Après André Duroméa et Daniel Colliard, voilà Antoine Rufenacht à son tour honoré, au Havre. Le nom de l'ancien maire, disparu en 2020, sera attribué au futur centre d'art contemporain du quai de Southampton. C'est trente ans jour pour jour après sa première élection du 18 juin 1995, que son successeur, Edouard Philippe, a choisi d'en poser la première pierre.
Une vision pour Le Havre
"Ce centre d'art est situé sur le quai qui a justifié la création du Havre, il y a quelque chose de symbolique et de puissant", estime le maire actuel, qui fut d'abord l'adjoint d'Antoine Rufenacht pendant dix ans avant de se voir confier les clés de la ville.
Liselotte Rufenacht (en vert), épouse de l'ancien maire, était présente pour ce geste inaugural symbolique. - Célia Caradec
"J'ai regardé quelle était sa vision stratégique, comment il écoutait les gens, comment il tranchait, comment il changeait d'avis lorsque c'était nécessaire et comment il tenait, alors même qu'il était très critiqué… Comment il gérait les contractions, les difficultés, parfois les échecs. J'ai énormément appris", assure Edouard Philippe, qui était à New-York ce soir de 1995 où Le Havre a basculé, après plusieurs décennies de communisme. Antoine Rufenacht aura notamment impulsé la création de Port 2000 et le classement du Havre au patrimoine culturel immatériel de l'Unesco, impulsant la création d'une grande métropole portuaire et touristique.
Edouard Philippe sur Antoine Rufenacht
Salles d'exposition, ateliers, restaurant
A deux pas du musée André Malraux et de l'esplanade Jacques Chirac, ce baptême vient ainsi compléter le "triangle gaulliste de la toponymie havraise, dans le triangle d'or tracé par l'équerre d'Auguste Perret", ainsi que l'a joliment souligné Jean-Baptiste Gastinne, vice-président de la Région, lui aussi passé par le fauteuil de maire de 2019 à 2020.
Ce centre d'art prend place dans l'ancienne gare maritime des ferries, qui abritait ces dernières années le LH Port Center (désormais installé au terminal de la citadelle), et dont il conservera la trame d'origine. Au rez-de-chaussée, on trouvera une salle d'exposition, une boutique et des ateliers. Au premier étage, une galerie de 300m2 pourra accueillir des expositions d'envergure et des œuvres grand format. Une salle panoramique et un restaurant ouvert sur la pelouse complètent l'ensemble. La réhabilitation, estimée à 12 millions d'euros, doit s'achever fin 2026.
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