La 9ᵉ édition de l'année 2025 d'Un Eté au Havre se profile, du samedi 28 juin au dimanche 21 septembre, toujours sous la direction artistique de Gaël Charbau qui entend "révéler les multiples visages de la ville". Le thème de cette édition 2025 : "Les mouvements de la ville". L'occasion parfaite pour voir Le Havre se réinventer une nouvelle fois avec des œuvres d'art contemporaines.
Ce sont neuf nouvelles œuvres, dont deux pérennes, qui vont faire leur apparition dans l'espace public, pour s'ajouter à celles de la collection permanente (Monsieur Goéland, la Catène, la Lune…) qui s'étoffe depuis 2017.
Des œuvres…
• A revers, rêvera : le duo Bureau Idéal, composé de Giada Ganassin et François Bonnot, a eu l'idée de décorer le toit du kiosque de la plage du Havre avec une mosaïque. Cette composition vise à représenter le mouvement du changement, offrant différents points de vue selon l'angle d'observation du haut du kiosque. Le titre de l'œuvre, A revers, rêvera, tout comme la mosaïque elle-même, peut se lire dans les deux sens.
Le duo Bureau Idéal s'empare du kiosque de la plage du Havre.
• Niki : devant l'université, Didier Marcel présente une œuvre-fontaine où l'eau s'écoule sans jamais stagner. Tout part d'un galet que l'artiste décide de mouler en grand format. Cette pièce, qui rappelle le corps d'une femme, évoque des figures emblématiques comme la Vénus de Willendorf, la Victoire de Samothrace ou les célèbres Nanas de Niki de Saint-Phalle.
La fontaine de Didier Marcel fait partie des œuvres destinées à être pérennisées.
• A cabin with a view : le duo Elsa & Johanna développe un projet artistique mettant en scène les cabanes de plage du Havre. Huit de ces cabanes sont transformées en diaporamas photographiques répartis à travers la ville. L'objectif est de proposer une vision presque fantasmée de la plage. Chaque cabane dévoile des personnages fictifs dans des situations empreintes d'intimité, d'humour ou de surréalisme. Ces installations s'illuminent dès la tombée de la nuit…
Les cabanes de plage ont une nouvelle fois inspiré des artistes… - Elsa & Johanna
• Les Portes de Mossoul : Louis-Cyprien Rials présente une œuvre profondément marquante car elle évoque la destruction de la ville de Mossoul par l'Etat islamique, en 2015. Lors de ses séjours en Irak, l'artiste a développé une passion pour cette ville et a décidé d'en faire un projet artistique. L'installation composée trois portes ornées de symboles des trois grandes religions monothéistes, l'Islam, le Christianisme et le Judaïsme, sera exposée aux Jardins Suspendus. Autrefois, les fidèles de ces trois religions coexistaient à Mossoul. A travers cette création, l'artiste cherche à redonner vie à cette ville détruite par la guerre.
Les trois portes de Mossoul traversent actuellement l'Irak en direction du Havre. - Louis-Cyprien Rials
• Sails (Les Voiles) : Nefeli Papadimouli a imaginé une installation immersive située dans la cour centrale de la résidence Blason, ancienne caserne de pompiers du quartier Danton. De grandes voiles colorées en tissu, hautes de 10 mètres, sont suspendues, leurs dégradés évoquant le ciel havrais. Les visiteurs sont invités à déambuler librement dans cet espace pour les observer sous différents angles.
Parallèlement à ses grandes voiles, Nefeli Papadimouli crée une série de costumes, de tentures colorées et d'œuvres textiles interactives. Ces pièces, conçues pour être portées ou manipulées collectivement, transforment l'espace en une scène participative.
• Disparues : Juliette Hauguel, étudiante à l'Ecole supérieure d'art et design du Havre (ESADHaR), a été sélectionnée pour participer à Un Eté au Havre avec son projet Disparues. Son initiative consiste à installer seize panneaux indicateurs de rues fictives à travers la ville, chacun portant le nom de femmes remarquables telles que la journaliste Ida B. Wells ou l'alpiniste Junko Tabei. Ce projet vise à mettre en lumière des figures féminines souvent oubliées, en leur offrant une place symbolique dans l'espace urbain.
Une maquette des futures œuvres de Juliette Hauguel qui rend hommage à de grandes femmes dans l'espace public. - Juliette Hauguel
... et des expériences
• Tempesta : Mali Arun présente un film-tableau hybride mêlant fiction, réalité et art vidéo. Inspirée des mythes de Prométhée et du déluge de Deucalion, la vidéaste puise également dans l'histoire de la destruction du Havre et ses décors portuaires contemporains. Ce film sera projeté le jour d'ouverture d'Un Eté au Havre, puis diffusé durant tout l'été au Théâtre de l'hôtel de Ville.
• La ville qui n'existait pas, épisode 3 : après avoir exploré en 2023 et 2024 un Havre "contrefactuel", Grégory Chatonsky continue à imaginer une ville alternative en collaboration avec l'intelligence artificielle. A la Maison de l'Eté, place Perret, l'installation La forme d'une ville (2025-2049) produit chaque jour des maisons modernistes imprimées en trois dimensions. Par ailleurs, 25 000 nouvelles cartes postales seront éditées.
• Le Marégraphe : au 17e étage de la tour de l'hôtel de Ville, Méline Grellier, étudiante à l'ESADHaR, propose une installation sonore immersive qui fusionne les sons des vagues, du port, des sirènes de bateaux et des pas sur les galets. Le son varie en fonction des marées, offrant une expérience unique à chaque visite. Une œuvre à découvrir sur réservation.
Pratique. Un Eté au Havre, du samedi 28 juin au dimanche 21 septembre. Programme complet à retrouver sur uneteauhavre.fr.
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