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Rouen. "Psychologiquement je ne suis pas prête" : trois ans après le début de la guerre, des réfugiés en Normandie n'envisagent pas de revenir en Ukraine

Société. Alors qu'un rassemblement est prévu à Rouen, lundi 24 février, pour marquer les trois ans de la guerre en Ukraine, certains réfugiés ukrainiens préfèrent rester en Normandie plutôt que de repartir dans leur pays. 

Rouen. "Psychologiquement je ne suis pas prête" : trois ans après le début de la guerre, des réfugiés en Normandie n'envisagent pas de revenir en Ukraine
D'après l'association Solidarité Ukraine Normandie, on estime à 1 850 le nombre de réfugiés ukrainiens arrivés en Seine-Maritime.

C'était il y a trois ans jour pour jour. Vladimir Poutine, le président russe, lançait son "opération militaire" sur l'Ukraine pour ne pas dire l'invasion, conduisant au départ de millions d'habitants. Certains ont trouvé refuge en Normandie. D'après l'association Solidarité Ukraine Normandie, on estime à 1 850 le nombre d'Ukrainiens venus en Seine-Maritime.

Si certains, avec la perspective d'un traité de paix, prévoient de retourner au pays, d'autres traumatisés par les affres de la guerre, ont fait le choix de rester en Normandie. Svitlana Dementieva fait partie de ceux-là. Originaire de Donetsk, cette enseignante venue se réfugier à Rouen se voit mal retourner en Ukraine malgré la perspective d'un traité de paix, actuellement négocié entre Russes et Américains. "Mes enfants parlent couramment français, si je retourne en Ukraine je vais devoir tout recommencer à zéro… Psychologiquement je ne suis pas prête, remarque-t-elle. Ma ville est toujours occupée par les Russes."

"Trois ans plus tard je peux dire que je vais mieux"

Finalement c'est l'intégration de ses enfants qui l'a décidée à rester dans la région. "Ma fille, elle a eu cinq ans quand elle est arrivée en France. Maintenant, elle a huit ans. Elle parle couramment français… Je lui apprends l'ukrainien, mais je vois que sa première langue, c'est le français et du coup ce serait un obstacle pour le retour (en Ukraine)."

Malgré tout, "trois ans plus tard je peux dire que je vais beaucoup mieux", rebondit l'Ukrainienne qui avait dû fuir Donetsk déjà en 2014 avec l'arrivée des Russes dans le cadre de la guerre du Donbass. S'exprimant déjà bien en français, Svitlana Dementieva a décidé de se mettre au service des autres réfugiés. Dans un premier temps, elle s'est occupée de trouver des logements pour les familles ukrainiennes désireuses de rejoindre la Normandie, en faisant le lien avec les familles d'accueil. Elle a ensuite intégré les Convois d'Irina, une association installée à Maromme, chargée de l'envoi de convois humanitaires vers l'Ukraine. Entre-temps, Svitlana a pu intégrer en tant qu'interprète le Casnav de Rouen, le Centre académique pour la scolarisation des enfants allophones nouvellement arrivés et des enfants issus de familles itinérantes et de voyageurs.

A lire aussi. Le Havre. Ces Seinomarins qui continuent d'aider les civils ukrainiens

Aujourd'hui les associations de solidarité s'inquiètent pour l'avenir de ces réfugiés avec la fin de la guerre qui se profile. "Pour l'instant, les Ukrainiens sont considérés comme des réfugiés et ont donc une autorisation de séjour sur le territoire. Ils ont le droit à la Sécurité sociale et au service de France Travail", reconnaît Nicolas Plantrou, président de Solidarité Ukraine Normandie. "Le jour où la guerre s'arrêtera et qu'on aura un traité de paix, des Ukrainiens seront encore là, l'école va continuer, etc. Il faut que tout cela perdure."

Un rassemblement pour les réfugiés ukrainiens a lieu, lundi 24 février, à midi devant le parvis de l'hôtel de ville de Rouen.

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