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[Dossier] Caen. Le cinéma en ville, souvenez-vous : retour sur les anecdotes les plus folles du Pathé Lumière

Cinéma. Le dernier cinéma situé en plein centre-ville de Caen, le Pathé Lumière, fermait ses portes il y a presque dix ans. Yves Lecesne, l'ancien directeur aux mille anecdotes, et les clients de l'époque témoignent.

[Dossier] Caen. Le cinéma en ville, souvenez-vous : retour sur les anecdotes les plus folles du Pathé Lumière
Le cinéma Pathé Lumière était auparavant le point de rendez-vous pour de nombreuses personnes dans le centre-ville de Caen.  

Le samedi 11 mai 2013, c'était la dernière séance. Le dernier des cinémas du centre-ville de Caen fermait définitivement ses portes après la projection d'Iron Man 3. Anciennement le Majestic, il était en 1979 devenu Gaumont, avant d'être un Pathé. Seul complexe de cinéma dans le secteur avant l'arrivée de l'UGC à Mondeville, il aura, en 34 ans, cumulé environ 15 millions d'entrées, selon Yves Lecesne, directeur du début des années 2000 jusqu'au clap de fin. Le Pathé Lumière, c'était un membre du "triangle d'or", avec le Printemps et les Galeries Lafayette, sept salles, avec 1 500 puis 1 200 fauteuils et un escalier spectaculaire, qui était "le gros point noir, car les personnes à mobilité réduite ne pouvaient pas s'y rendre". Un aspect qui a entraîné sa fermeture, qui aurait pu arriver bien plus tôt… "Dès le début des années 2000, j'ai enchaîné les allers-retours à Paris pour convaincre la direction de ne pas fermer le cinéma, alors que la construction d'un multiplexe était déjà dans les tuyaux. Pour sauver le Lumière, j'ai dû faire fermer le Pathé Malherbe en 2004, dont j'étais aussi le directeur. J'avais six mois pour redresser la barre, et on m'a même proposé un poste à Toulon. J'y ai passé une semaine, et je suis revenu en me disant 'quoi qu'il advienne, je reste à Caen et on verra bien !'", se remémore Yves Lecesne.

Le Pathé Lumière, l'époque où les affiches de film s'affichaient en grand dans le centre-ville caennais.  -  

SDF, hublot, Ch'tis et lapin

Des anecdotes sur ce cinéma, il pourrait vous en raconter des dizaines. Comme celle de ce sans domicile fixe surnommé "la béquille". "Il traînait devant le cinéma, rackettait les spectateurs… Un jour, je l'ai emmené faire le tour des lieux, et nos relations se sont apaisées. Il s'amusait à faire l'agent de sécurité devant les caisses dès qu'il y avait un problème", sourit le désormais retraité. Une autre anecdote, celle-ci liée à la technologie : "En 2009, nous sommes passés au numérique. Problème, le hublot était trop petit pour la nouvelle caméra. Alors, j'ai dû embaucher en catastrophe un membre de ma famille qui travaillait dans le bâtiment pour le casser et en construire un nouveau." Tout cela au moment de la sortie du film Avatar, "un délire complet", jure l'ancien directeur, qui a affiché complet pendant trois mois, avec une file d'attente qui atteignait parfois les Galeries Lafayette.

D'autres films ont marqué de leur empreinte le cinéma Lumière. C'est le cas de La Boum, resté un an à l'affiche, "un truc colossal". Lors de l'avant-première, Sophie Marceau, star en devenir, et Claude Pinoteau s'étaient rendus à Caen. "Je me souviens aussi de la venue d'Eric et Ramzy, une belle déconnade, ou de celle des acteurs de Bienvenue Chez les Ch'tis. Dany Boon et sa clique se sont mis à chanter des chants militaires. Un fou rire général dans les quatre salles réservées pour l'occasion."

Yves Lecesne tout sourire avec Eric et Ramzy.

Si un lapin posé par Jean Dujardin reste encore en travers de la gorge d'Yves Lecesne, il nous livre une dernière anecdote pour la route. "Je vais chercher Gérard Jugnot à l'aéroport de Carpiquet pour l'emmener en ville. Il est tellement fan de ma voiture qu'il me demande s'il peut la conduire. C'est finalement l'acteur qui s'est ramené tout seul de l'aéroport, avec moi en tant que passager !"

José Luis-Vinhas : "Les Caennais étaient attachés à leur cinéma du centre-ville"

Caen. José Luis-Vinhas : "Les Caennais étaient attachés à leur cinéma du centre-ville"
José Luis-Vinhas est le directeur du cinéma Pathé situé aux Rives de l'Orne. 

José Luis-Vinhas est le directeur du cinéma Pathé Les Rives de l'Orne depuis son ouverture. 

Introduit à Caen par Yves Lecesne, connaissance de longue date, José Luis-Vinhas a vécu la transition entre le Pathé Lumière et celui des Rives de l'Orne. Directeur du nouvel écrin dès son ouverture, il a pu observer son évolution.

En passant d'un cinéma en ville
à un multiplexe, qu'est-ce-qui a changé ?

Tout ! Les innovations sont constantes dans le cinéma. Le son et l'image sont plus immersifs, on a aussi eu l'arrivée de la 4DX, qui permet de vivre encore plus d'émotions. Puis comme ce Pathé a été construit pour être un cinéma, à l'inverse du Lumière, il y a beaucoup plus de place. On peut allonger ses jambes, on a de grands écrans… La numérotation des sièges a été décriée au début, mais elle est adoptée maintenant. Plus besoin de faire la queue. Même le secteur des confiseries a fait l'objet d'une innovation, avec la mise en place de bornes automatiques.

Ce cinéma aux Rives de l'Orne a-t-il gagné le cœur des Caennais ?

Ça a pris du temps, car les gens étaient attachés à celui du centre-ville, mais ils sont friands de septième art. Nous sommes depuis environ un an leader dans le Calvados, avec plus de 500 000 entrées l'an passé, et 158 000 lors de ce premier trimestre. Ce cinéma est un succès.

Qu'avez-vous prévu pour fêter
les dix ans de l'ouverture du multiplexe ?

Il y aura des évènements conjoints avec le centre commercial des Rives de l'Orne, qui fête aussi ses dix ans : des concerts, des jeux, des animations… Mais de notre côté, non, rien de particulier.

Un projet pour remplacer un cinéma devenu verrue

Caen. Un projet pour remplacer un cinéma devenu verrue
Voici à quoi devraient ressembler les bâtiments qui remplaceront l'ancien cinéma Pathé du centre-ville. - DPLG

L'ex-cinéma Pathé du centre-ville de Caen va être transformé en un immeuble de logements et commerces. Sa démolition, prévue au printemps, est finalement retardée.

Le cinéma ne pouvait pas rester en friche plus longtemps. Depuis le début de l'année, un projet mêlant commerces et logements de 3 112 m2 imaginé par l'architecte Sébastien Gardette a été présenté. Sur le rez-de-chaussée et le premier étage, deux enseignes se partageront les locaux possédant de larges baies vitrées de 9 m de haut. "On veut faire communiquer les commerces avec le boulevard Maréchal-Leclerc et les espaces publics en créant une attractivité importante", explique l'architecte.

Des habitations luxueuses

Sur les étages supérieurs, douze logements plutôt "haut de gamme", allant du T3 au T5, seront proposés. Le dernier étage offrira à son heureux propriétaire un appartement d'environ 200 m2, avec sur le toit un espace privatif. Le bâtiment construit avec des terrasses en dégradé et courbé permettra de dégager la vue sur l'hôtel de Than, monument historique. "Une commande de la Ville", précise Sébastien Gardette.

La démolition de la friche Pathé devait initialement avoir lieu en avril ou en mai. Mais un recours sur le permis de construire déposé par des voisins vient contrecarrer les plans de la Ville. Selon nos informations, aucune date n'est arrêtée pour le moment, et rien ne devrait être entamé avant cet été. Une fois que les premiers coups de pelle seront donnés, Sébastien Gardette estime avoir besoin de 18 mois pour livrer le résultat final.

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1 commentaire

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BABAMICHOU Il y a 1 ans

Hé oui... Le temps ou, en sortant du cinéma, les gens pouvaient aller manger ou boire un verre en face à la Taverne Flamande, sur trois étages... (actuellement McDo.🥺 )
Le couple Guillemet faisait de ce lieu un endroit très convivial, à l'ambiance familiale et surtout un établissement qui prenait 3 fois par semaine des musiciens !
<<🎶 C'était le temps ou à Caen on chantait , c'était le temps où Caen n'était pas muet 🎶...>>....il faut dire que les comportements n'étaient pas encore trop irrespectueux ( sans vouloir jouer la vieille râleuse 🥴😏❗)😉

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