Rouen. En Seine-Maritime, le Chinois séduit élèves et étudiants

"Quand j'ai commencé à donner des cours au lycée Galilée de Franqueville-Saint-Pierre (Seine-Maritime), j'avais une dizaine d'élèves. Aujourd'hui, il y a deux classes, ils sont une cinquantaine." Hélène Yuan est professeure de chinois dans l'agglomération de Rouen (Seine-Maritime), dans une école primaire, au collège Barbey d'Aurevilly, à Galilée mais aussi à l'université. Et, depuis quelques années, elle est confrontée à un afflux d'élèves désireux de se mettre au mandarin.

Commencer par la calligraphie

Ce lundi 7 novembre 2016, quand elle nous reçoit, elle est en train d'initier des élèves de 6^e du collège Barbey d'Aurevilly à sa langue natale. Ces pré-adolescents pourront commencer à apprendre cette langue dès l'année prochaine, mais, déjà, ils s'essayent à la calligraphie et apprennent les premières phrases comme "Comment vas-tu ?". "C'est facile", s'exclame l'un d'eux.

Trois mois pour entretenir une conversation

Facile, le chinois ? C'est ce qu'assure Hélène Yuan : "La langue chinoise comprend 60 000 caractères. Mais il ne faut en maîtriser que 1000 pour tenir une discussion et 2000 pour suivre une formation universitaire. C'est beaucoup moins qu'en France. En trois mois, à raison de 3h de cours par semaine, on peut déjà entretenir une conversation."

Un atout économique

Pour la professeure, l'apprentissage du chinois a deux vertus. La première est de l'ordre culturel : "En apprenant la langue, ils vont découvrir un nouveau monde, une culture différente, une Histoire, un pays, un mode de vie." La seconde, plus importante encore, est économique : "Pour les étudiants, apprendre le chinois est nécessaire pour aller étudier en Chine puis, peut-être pour y aller travailler."

A LIRE AUSSI.

Le Havre : le Plan Campus prévoit 12 500 étudiants dans le centre d'ici 2019

Portrait : Preeti Bhuthani, l'Indienne qui est tombée amoureuse de Rouen

40 profs Chinois à Rouen : quand l'Empire du Milieu fait du made in Normandie