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Oslo (AFP). Putsch sans précédent à la tête du comité Nobel de la paix

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Oslo (AFP). Putsch sans précédent à la tête du comité Nobel de la paix
Thorbjoern Jagland à Oslo le 3 mars 2015 - Scanpix/AFP
Le président contesté du comité Nobel de la paix, Thorbjørn Jagland, a été démis mardi, victime d'une déchéance sans précédent qui risque de relancer les interrogations sur l'indépendance politique de cet organe influent. À la tête du comité depuis 2009, le Norvégien de 64 ans a été en première ligne lors des polémiques déclenchées par les prix attribués à Barack Obama, au dissident chinois Liu Xiaobo et à l'Union européenne. Rétrogradé au rang de simple membre alors qu'il souhaitait ouvertement être reconduit, il a dû céder les rênes à Kaci Kullman Five, jusque-là vice-présidente. Jamais par le passé un président sortant n'avait été écarté contre son gré. Mme Kullman Five a refusé de divulguer les raisons du choix fait par la majorité du comité, composé de cinq membres désignés par le Parlement norvégien. "Conformément à la tradition, je ne vais pas commenter ni rendre compte de ce qui s'est dit", a-t-elle déclaré à la presse à l'issue d'une réunion. Cette réunion, la première de l'année, avait pour objet de déterminer la distribution des rôles au sein du comité et de passer en revue les candidatures au prix Nobel de la paix 2015. Ont été retenues 276 personnes et organisations, presque un record. "Il y a un large consensus au sein du comité pour dire que Thorbjørn Jagland a été un bon président pendant six ans", a indiqué Mme Kullman Five, ancienne dirigeante du parti conservateur. L'intéressé, ex-Premier ministre travailliste et ex-ministre des Affaires étrangères, a réagi de manière laconique. "Je dois me plier" au choix du comité, a-t-il dit à la radiotélévision NRK. - 'Génuflexion' face à la Chine? - Egalement secrétaire général du Conseil de l'Europe, M. Jagland a souvent prêté le flanc aux critiques. Ses débuts à la tête du comité Nobel avaient été tonitruants, quand en 2009 le prix avait récompensé un Barack Obama tout juste entré en fonction et empêtré dans deux guerres en Irak et en Afghanistan. Beaucoup avaient jugé ce choix prématuré, voire l'avaient tourné en ridicule. M. Jagland s'était attiré les foudres de Pékin un an plus tard avec la "nobélisation" du militant des droits de l'Homme Liu Xiaobo, qualifié de "criminel" par le régime chinois et emprisonné pour "subversion". Depuis, les relations diplomatiques entre la Chine et la Norvège sont gelées. Le prix à l'UE, en 2012, avait lui aussi fait des vagues, a fortiori dans un pays qui se tient soigneusement à l'écart du bloc européen, alors même que l'Union était enlisée dans l'une des pires crises politiques et économiques de son histoire. D'autres détracteurs ont aussi fustigé la double casquette de M. Jagland qui, en raison de ses fonctions au Conseil de l'Europe dont la Russie est membre, pourrait renâcler selon eux à décerner le Nobel à des individus ou organisations critiques à l'égard de Vladimir Poutine. Inédite depuis que le premier Nobel de la paix a été décerné en 1901, la déchéance de M. Jagland a été rendue possible par le basculement de la majorité politique en Norvège. Ayant conquis le Parlement en 2013, les partis de droite ont pu désigner de nouveaux membres au sein du comité Nobel. Et ceux-ci ont réussi à écarter le travailliste Jagland. "Jusqu'à présent, tous les présidents sortants du comité Nobel avaient pu rester en place, alternance politique au Parlement ou pas", a souligné Asle Sveen, historien du prix Nobel. "Cela peut être perçu comme une volonté du gouvernement de droite d'exercer davantage de contrôle politique sur le comité". Pour lui, le changement opéré mardi risque d'être assimilé à "une nouvelle génuflexion" des autorités norvégiennes face à la toute-puissance de Pékin. L'an dernier, Oslo avait déjà ostensiblement snobé le dalaï lama en visite dans le pays. "La Chine a souhaité le départ de Jagland, y voyant la figure de proue du Nobel à Liu Xiaobo. Pour Pékin, le changement à la tête du comité peut être interprété comme un signe que les pressions paient", d'après l'historien.
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