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Moscou (AFP). Russie: Poutine sort de son silence en pleine crise monétaire

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Moscou (AFP). Russie: Poutine sort de son silence en pleine crise monétaire
Le président russe Vladimir Poutine à Saint-Petersbourg, le 8 décembre 2014 - Ria Novosti/AFP/Archives
Vladimir Poutine va sortir de son silence jeudi lors de sa conférence de presse annuelle pour répondre aux inquiétudes des Russes frappés de plein fouet par une grave crise monétaire au terme d'une année marquée par le conflit ukrainien et la confrontation avec les Occidentaux. Après un début de semaine cauchemardesque, l'homme fort du Kremlin peut au moins se féliciter d'un climat plus apaisé alors qu'il s'apprête à jongler pendant plusieurs heures avec les questions de plus d'un millier de journalistes russes et étrangers, à partir de 09H00 GMT. Après avoir perdu 9,5% lundi et 7% mardi, une chute plus vue depuis la crise financière de 1998, le rouble est revenu à ses niveaux d'avant le krach. Il valait vers 08H00 GMT 59 roubles pour un dollar et 72,93 roubles pour un euro alors qu'il avait au plus fort de sa dégringolade mardi franchi les seuils de 100 roubles pour un euro et 80 roubles pour un dollar. Mais il reste en baisse de 40% par rapport à son niveau au début de l'année et l'onde de choc monétaire du début de semaine promet de difficiles mois à venir pour l'économie russe. La presse russe rapporte que certains fournisseurs et importateurs ont suspendu leurs livraisons en attendant de voir l'évolution de la monnaie ou ont déjà augmenté leurs prix. Le président russe, qui ne s'est pas encore exprimé sur la crise monétaire, se trouve dans une situation paradoxale à l'issue d'une année de crise ukrainienne. L'annexion de la Crimée l'a rendu plus populaire que jamais, avec une cote de confiance dépassant 80%, et incontournable sur la scène internationale. Mais le pays sort isolé par les sanctions, qui ont affaibli le rouble, ensuite coulé par la chute vertigineuse des cours du pétrole, principale source de revenus pour l'Etat russe. Et la crise actuelle, par son ampleur et surtout sa durée prévue, est surtout la plus délicate qu'ait eu à gérer le président depuis son arrivée au pouvoir en 1999. - Sanctions pour des 'décennies' - Si Vladimir Poutine a déjà traversé la crise financière mondiale de 2008-2009, ses effets s'étaient rapidement dissipés, la Russie renouant avec une forte croissance dès 2010. Cette fois, aucune reprise n'est prévue avant au mieux 2017. "D'une certaine manière, nous avons préparé nous-mêmes cette crise. La crise structurelle est en partie le résultat d'une économie qui n'a pas été réformée", a jugé avec une rare franchise le ministre de l'Economie Alexeï Oulioukaïev dans un entretien au journal Vedomosti. Il a également évoqué des perspectives sombres avec des sanctions américaines appliquées, "semble-t-il pour des décennies". A Londres mardi, le secrétaire d'Etat américain John Kerry avait prévenu que les sanctions occidentales pouvaient être levées "en quelques semaines ou quelques jours, en fonction des choix du président Poutine". L'accalmie sur le rouble intervient alors que le gouvernement, en retrait jusqu'alors, s'est joint aux efforts de la banque centrale pour mettre fin à la spirale baissière. Les deux organes ont annoncé mercredi des mesures communes pour assurer la stabilité financière afin d'aider les banques fragilisées par la baisse de la monnaie. - Aide aux banques - Selon le journal Kommersant, les banques pourraient être recapitalisées à hauteur de 1.000 milliards de roubles (environ 12 milliards d'euros au taux de jeudi). L'Etat compterait par ailleurs plafonner les actifs en devises des groupes publics exportateurs, qui pèsent lourd sur le marché des changes. Le quotidien économique indique que des représentants du gouvernement, de la banque centrale et des grandes entreprises ont été reçus mercredi soir par Vladimir Poutine. "On peut supposer que dans les jours à venir suivront des mesures destinées à minimiser les conséquences de la crise pour la population", a estimé mercredi soir le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov. "Il y a des périodes de crise où il faut se retrousser les manches", a-t-il dit, rappelant qu'en 2008, Vladimir Poutine, alors chef du gouvernement, avait pris personnellement en main la gestion de la crise.

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