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Berlin (AFP). Allemagne: les conducteurs de train entament une grève historique

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Berlin (AFP). Allemagne: les conducteurs de train entament une grève historique
Un train de la Deutsche Bahn arrive dans une gare de Berlin, le 5 novembre 2014 - AFP
Les conducteurs de train allemands ont entamé mercredi une grève de cinq jours, la plus longue depuis 20 ans, dans un conflit sur les salaires et la place des syndicats qui s'enlise et inquiète les milieux économiques. Pour sa sixième grève depuis début septembre, le syndicat des conducteurs de train GDL (Gewerkschaft Deutscher Lokomotivführer) frappe un grand coup, avec un mouvement qui a débuté à 14H00 GMT mercredi dans le fret, auquel s'ajoutera le trafic passager à partir de jeudi 01H00 GMT. L'ensemble du trafic ferroviaire reprendra normalement lundi à 03H00 GMT. La "grève monstre", selon les termes du quotidien Bild, survient au moment où l'Allemagne s'apprête à célébrer le 25ème anniversaire de la chute du Mur de Berlin ce week-end. Deux milions de visiteurs sont attendus dans la capitale allemande dimanche. Deutsche Bahn veut tenter de faire rouler en moyenne un tiers des trains prévus - la moitié dans le fret, mais seulement 20% des trains régionaux à l'est par exemple - mais de gros retards sont à prévoir. La compagnie ferroviaire allemande revendique 5,5 millions de passagers et plus de 600.000 tonnes de marchandises par jour. La compagnie publique a proposé mercredi le recours à un arbitrage dans son conflit avec GDL, proposition immédiatement rejetée par le syndicat. - "Bargeots" - Les critiques étaient violentes à l'égard de GDL. Médias, fédérations d'usagers et politiques de tous bords fustigeaient une "prise d'otage" d'une ampleur inhabituelle par le petit syndicat (19.000 adhérents sur les 196.000 salariés de Deutsche Bahn en Allemagne), dans un pays réputé pour la qualité de son dialogue social et habitué à des grèves plus policées. Le quotidien Bild fustigeait les "bargeots" de GDL, "Weselsky paralyse l'Allemagne", titrait le Handelsblatt, quotidien des milieux d'affaires, en épinglant nommément le président de l'organisation, Claus Weselsky, cible du gros des critiques. Au coeur de la dispute, une revendication de hausse de salaires et de réduction du temps de travail, mais surtout un conflit sur la représentativité du syndicat, qui veut négocier avec Deutsche Bahn au nom d'autres catégories de personnel que les seuls conducteurs. La compagnie refuse. Ce conflit de pouvoir, difficile à appréhender pour le grand public, renforçait la rancoeur à l'égard de GDL. "C'est un conflit pour plus d'influence et cela ne peut pas être le sens d'une grève", a critiqué Sören Bartol, député social-démocrate (SPD) en charge des questions de transport. Même les milieux syndicaux ont pris leurs distances vis-à-vis du mouvement, tandis que la chancelière, Angela Merkel, pourtant toujours soucieuse de ne pas s'immiscer dans le dialogue entre partenaires sociaux, a appelé au respect "du sens des proportions" et à la "responsabilité" des intéressés pour assurer "un préjudice aussi limité que possible". - Pas d'alternative - Les fédérations patronales s'inquiètent de plus en plus des retombées pour la conjoncture, déjà fragile. Quelques jours de grève suffisent à perturber les processus de production "parce que le transport par le rail ne peut pas être remplacé au pied levé par la route ou les bateaux", a estimé Achim Dercks, de la fédération allemande des chambres de commerce DIHK. Le secteur de la chimie est particulièrement exposé, a détaillé dans un communiqué la fédération du commerce de gros BGA, mais aussi le secteur de la métallurgie et les équipements automobiles, pour lesquels, du simple fait des volumes à transporter, "il n'y a quasiment pas d'alternative" au rail. "Il va y avoir de gros retards dans la chaîne de valeur", prédit le BGA. Le secteur de la logistique est le troisième plus gros de l'économie allemande, a rappelé la fédération de l'industrie BDI, dénonçant en outre "un risque énorme" qui pèse sur des processus de production "just in time", où les délais de livraison sont calculés au plus juste, dans beaucoup de secteurs clés comme l'automobile. Ces perturbations tombent mal pour la première économie européenne, déjà fragilisée par la conjoncture chancelante de ses voisins et la crise en Ukraine.
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