L'affaire avait été révélée en août 2024. A la faveur d'un signalement réalisé par une assistante sociale, les forces de l'ordre découvraient dans une habitation de Bolbec une chienne de race American Stafford terrier à l'agonie. Amaigri, affamé, souillé par ses excréments, l'animal, qui vivait dans un placard, était mort quelques jours après avoir été confisqué à ses maîtres.
C'est pour ces faits de maltraitance animale, mais aussi pour s'être soustraits à leurs obligations légales en tant que parents, que les propriétaires du chien, parents de cinq enfants âgés à l'époque de 1 à 7 ans, comparaissaient, mardi 5 août, devant le tribunal correctionnel du Havre.
Interdiction à vie de détenir un animal
Après une audience pendant laquelle ont longuement été décrites les conditions de vie indignes dans lesquelles vivait la famille, le père, âgé de 27 ans, et la mère, âgée de 24 ans, ont été condamnés à deux ans de prison dont 10 mois ferme, relate Le Courrier Cauchois. Leur peine pourra être effectuée sous bracelet électronique. Le tribunal assortit cette peine d'une obligation de soins et de travail et de 2 500€ de dommages et intérêts, pour chacun des cinq enfants, qui avaient été placés dès la découverte des faits, en 2024.
Le couple se voit en outre privé de son autorité parentale par la justice. Il a interdiction à vie de posséder un animal, ce qui était attendu notamment par l'association Stéphane Lamart, la Société nationale de défense des animaux et la fondation Brigitte Bardot, trois associations de défense des animaux qui s'étaient portées partie civile dans le procès.
Les deux premières, représentées à l'audience Me Patrice Grillon, se réservent le droit de faire appel sur les intérêts civils, fixés par le tribunal à 500€ pour chacune des associations.
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