Ouistreham est désormais scrutée de toutes parts. Mercredi 16 juillet, le Centre de supervision urbain a été inauguré officiellement, plusieurs mois après la mise en fonction des caméras de vidéoprotection. Il y en a en tout 77, qui offrent 234 vues sur la station balnéaire. Elles surveillent notamment les entrées de ville, les sites touristiques, comme le casino et la thalasso, ou encore le secteur portuaire. "Nous avons 36 bâtiments communaux, avec régulièrement de petites dégradations, et les auteurs ne sont jamais retrouvés", relate Romain Bail, le maire de Ouistreham, qui espère parler d'une histoire ancienne.
La vidéoverbalisation entre en vigueur
Ces caméras, dont l'installation a coûté environ 700 000€ hors taxes, peuvent permettre aux gendarmes de résoudre des enquêtes. "Il y a eu plus de 50 extractions depuis la mise en service. Certaines ont déjà aidé à résoudre des enquêtes", poursuit l'élu, qui voit dans l'installation de ces caméras un sujet qui ne crispe plus comme avant. "Ce n'est plus un sujet, au sein de la majorité, mais aussi de l'opposition."
En revanche, ce qui est un sujet "à la marge", ce que Romain Bail "peut entendre", est la vidéoverbalisation, mise en place à compter du 1er août. Tous les agents, soit onze personnes, sont habilités pour dresser des PV à distance. "Un agent de la police municipale, derrière les caméras, pourra constater les infractions en direct. Ensuite, comme quand on se fait flasher, on reçoit un PV à la maison", explique Gautier Desrivières, chef de service de police municipale.
"Je suis écœuré de voir les images"
Si onze infractions peuvent être verbalisées, le maire demande une attention particulière à trois d'entre elles. Parmi ce qu'il constate, il y a "les stops grillés, devant les écoles, les gymnases, à des carrefours dangereux…", mais il se dit aussi "écœuré de voir les images, de familles entières, sans ceintures dans les voitures." Et le troisième sujet concerne le téléphone portable au volant. "Il n'y a rien de grave, il n'y a pas de mort, mais les accidents qui concernent le mobilier urbain englouti ou cassé, c'est le téléphone portable."
Romain Bail
Alors qu'elle est fréquentée certains jours de l'été par des dizaines de milliers de personnes, Ouistreham rejoint donc Hérouville-Saint-Clair et Caen, et adopte ainsi la vidéoverbalisation.
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