Etretat, ses galets, ses falaises, son aiguille… Et ses touristes. La cité balnéaire, visitée par près d'1,5 million de personnes en 2024, a reçu mercredi 4 juin la ministre déléguée en charge du tourisme, Nathalie Delattre. Le maire, André Baillard, fier de ce "mouchoir de poche de 4km2", a ainsi guidé la ministre sur le perrey avant une (courte) ascension de la falaise d'Aval.
Les imprudents visés au portefeuille
Aucune annonce lors de cette visite, il s'agissait plutôt, en ce début de saison, "d'échanger sur les pratiques et surtout sur les problématiques rencontrées par les différents acteurs", souligne Nathalie Delattre. A commencer, avec gendarmes et sapeurs-pompiers, par les comportements dangereux, au pied et au-dessus des falaises, et les assistances récurrentes de touristes piégés au Trou à l'Homme.
"80% des interventions au Trou à l'Homme sont des missions d'assistance, qui ne relèvent pas des missions dévolues aux sapeurs-pompiers, a rappelé à la ministre le colonel Jean-Christophe Delbassée-Leflon, directeur départemental adjoint du Service départemental d'incendie et de secours de Seine-Maritime, c'est pour cela que nous nous sommes engagés pour permettre une participation aux frais pour les personnes qui ne respectent les mesures de prudence et de sécurité stipulées très clairement dans l'arrêté municipal". Depuis le 15 mai dernier, c'est en effet une participation forfaitaire de près de 800€ qui peut être demandée aux imprudents. "Une mesure avant tout de prévention et de dissuasion."
Le label Grand Site en 2026
Sur ce territoire seinomarin, l'enjeu des prochains mois reste l'obtention du label Grand Site de France, espéré désormais pour début 2026. Un travail est par ailleurs en cours sur la gestion des flux de visiteurs, avec la création prochaine d'un poste dédié aux mobilités, financé grâce à un appel à manifestation d'intérêt remporté par le syndicat mixte Grand Site Etretat-Côte d'Albâtre. "L'intérêt du label Grand Site, ce n'est pas de travailler sur un mouchoir de poche, justement, mais à l'échelle d'un bassin de vie, avec les communes alentour et la population, pour évaluer comment tolérer ce tourisme, comment installer différents modes de transports, notamment", note Nathalie Delattre.
Le maire d'Etretat a par ailleurs profité de la présence d'un membre du gouvernement pour dire son inquiétude sur la localisation du deuxième parc éolien envisagé au large de la Côte d'Albâtre : "C'est un site touristique, pas un site industriel, il faut savoir faire la part des choses", plaide André Baillard.
Le maire André Baillard s'est mué en guide, un brin critique sur le futur parc éolien.
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.