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Seine-Maritime. "On ne peut plus vivre de notre métier", le cri d'alarme des producteurs d'œufs chez Carrefour

Agriculture. Une quinzaine de producteurs d'œufs de Seine-Maritime et de l'Eure ont investi le magasin Carrefour de Barentin, jeudi 2 février, pour crier leur détresse face à l'explosion de leurs charges. Beaucoup n'arrivent plus à joindre les deux bouts. Une action similaire était conduite dans un magasin de l'enseigne, à Neufchâtel-en-Bray.

Seine-Maritime. "On ne peut plus vivre de notre métier", le cri d'alarme des producteurs d'œufs chez Carrefour
Une quinzaine de producteurs s'était donné rendez-vous jeudi 2 février, dans le rayon oeufs du magasin Carrefour de Barentin.

"On ne peut plus vivre de notre métier", explique simplement Marc Deschamps au directeur du magasin Carrefour de Barentin, venu à la rencontre des agriculteurs, jeudi 2 février. Au rayon œufs, une quinzaine de producteurs est venue mener une action de sensibilisation auprès de l'enseigne et de ses clients sur le prix des œufs. Car si ce dernier a quasiment doublé en un an dans le contexte d'inflation actuelle, la part qui revient aux producteurs n'a presque pas bougé, selon les agriculteurs de la Fédération nationale des syndicats d'exploitants agricoles (FNSEA), présents dans l'hypermarché.

1,5 à 3 centimes de plus l'unité

Marc Deschamps a un bâtiment de 6 000 poules près de Bernay, dans l'Eure. "La première année, j'ai perdu 30 000 euros, je n'ai pas de salaire ! Comment se fait-il qu'il n'y a rien pour nous ? Tous les mois, je fais un chèque de 3 000 euros pour boucher le trou !" Lui ne compte pas mettre fin à son activité, pris à la gorge par un prêt pour rembourser son investissement. Mais pour ceux qui ont déjà payé leur bâtiment, la question va se poser.

"Certains éleveurs pleurent au téléphone quand on les appelle, ce n'est pas raisonnable", abonde Arnaud Toullic, producteur d'œufs bio à Hugleville-en-Caux, en Seine-Maritime. Et de lister les points de dépense qui ont explosé pour faire fonctionner son exploitation. "Quand j'achète 6 000 poules pondeuses, ça me coûtait 40 000 euros. Cette année, ça va être 48 000." À cela s'ajoute le prix de la nourriture qui monte en flèche, celui de l'énergie qui flambe, alors même qu'il doit ventiler, voire chauffer parfois ses bâtiments… Chaque œuf bio est vendu pour lui 18 centimes l'unité, alors que les prix en magasin affichent 57 centimes l'unité. Il lui faudrait 3 centimes de plus par œuf pour arriver à l'équilibre.

Marc Deschamps

Pour Marc Deschamps, qui produit des œufs Label rouge, 1,5 centime de plus l'unité lui permettrait seulement d'atteindre l'équilibre.

Attentif, le directeur du magasin, qui n'a pas pu répondre à nos questions, a noté les griefs pour les faire remonter à sa hiérarchie. Contacté sur le prix d'achat des œufs, le service communication de l'enseigne n'a pas encore donné suite à nos sollicitations. Après la sensibilisation d'aujourd'hui, les agriculteurs excédés n'excluent pas des actions plus marquées si leur situation ne s'améliore pas.

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