Il est bientôt temps de célébrer l'Épiphanie et de se battre pour avoir la fève en mangeant une galette des rois. Mais alors que l'inflation touche tous les domaines et corps de métiers, les boulangers sont en première ligne. Jean-François Langlois est le gérant de la boulangerie Aux Normandises à Caen et, en 2023, il est contraint d'augmenter de 50 centimes la part de galette par personne.
Une marge réduite
Puisque le prix des matières premières augmente, il n'a d'autre choix que de vendre la part à 3,50 €, contre 3 € l'an passé. Et encore, il assure ne pas répercuter entièrement l'inflation sur son prix de vente, sinon "il vendrait beaucoup moins de galettes", assure-t-il. S'il pense que certains vont se priver cette année, "il reste quand même une bonne clientèle". Du moins, c'est ce qu'il espère. En 2022, il avait commandé 800 fèves. Cette année, il n'a prévu que 700 fèves à l'effigie de sa ville, anticipant ainsi une baisse des ventes.
Jean-François Langlois prévoit de faire environ 700 galettes des rois cette année. Soit 100 de moins qu'il y a un an.
Pour Brigitte Lehon, pas question de se priver. Amatrice de galettes des rois, elle ne compte pas renier la tradition. "On en achètera peut-être un petit peu moins", concède-t-elle. Serge Pierre a lui la chance d'avoir une femme douée en pâtisserie. Alors cette année, c'est certain, il ne se rendra pas dans une boulangerie pour manger une galette.
"Profiter"
Enfin, Karl Loisel, qui se définit comme "un bon amateur de galettes", n'entend pas se priver, érigeant même ce dessert comme "une chose prioritaire". Alors qu'il ne s'était pas non plus restreint lors des fêtes de fin d'année, il a un mot d'ordre : "Profiter".
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