Le risque de coupures électriques en début d'année fut abordé lors de la réunion trimestrielle proposée mardi 20 décembre, à Saint-Lô, entre les membres du conseil d'administration de l'Association des maires et présidents d'intercommunalité de la Manche. Et les inquiétudes sont nombreuses.
Des coupures sur deux périodes de la journée
Une grande tension pèse actuellement sur l'approvisionnement en électricité. Des coupures pourraient donc avoir lieu dès janvier entre 8 heures et 13 heures et 18 heures et 20 heures, et concerneraient tout le monde. Certaines structures ne pourront pas être privées d'électricité, mais leur liste n'est pas publique, la circulaire ministérielle interdisant sa diffusion : "Les maires qui, dans leur commune, sont en première ligne et ont la responsabilité d'assurer la sécurité de leurs concitoyens, n'ont même pas connaissance des sites prioritaires, c'est regrettable", précise jeudi 22 décembre Charly Varin, président de l'Association des maires de la Manche. Cette dernière demande au gouvernement la liste des sites prioritaires qui ne seront pas délestés, ainsi que la liste des personnes à haut risque vital (PHRV) afin de la compléter le cas échéant.
Écoles : les maires disent non à leur fermeture
Les écoles ne seront pas épargnées par ces coupures. S'il y a fermeture de l'établissement scolaire, le délestage serait alors annoncé la veille. Et la réouverture doit avoir lieu au plus vite une fois l'électricité rétablie. L'Association des maires de la Manche n'est pas d'accord et demande le maintien de l'ouverture des écoles pendant les délestages. "La continuité du service public doit être assurée en toutes circonstances, sinon cela ne s'appelle plus un service public, préviennent les élus adhérents. Fermer une école, c'est empêcher les parents d'aller travailler car nombre d'entre eux n'auront pas de solutions de garde et in fine, cela revient à paralyser les territoires."
Crise énergétique : les collectivités dans le dur
Avec la crise énergétique, les hausses sont variables d'une collectivité à une autre, "de 10 % à 400 % !". Réduction de l'amplitude horaire de l'éclairage public et du chauffage, utilisation des ampoules LED, hausse des tarifs de location des salles municipales ou des services publics locaux… sont autant d'exemples de solutions pour faire face à l'augmentation du prix de l'énergie. "On arrive à l'os !, ajoute Charly Varin. Avec la suppression de la taxe d'habitation, les collectivités n'ont aujourd'hui que le levier des taxes foncières pour faire face à la hausse des dépenses et construire un budget 2023 équilibré." Les maires sont donc inquiets de la fermeture des services publics.
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