C'est le début d'un chantier qui va durer jusqu'en 2024. A Saint-Lô, lundi 28 novembre, la traditionnelle première pierre a été posée pour le nouveau Pôle de santé, à l'emplacement de l'ancien Lidl, juste à côté de la fondation du Bon Sauveur. Une quarantaine de professionnels de santé vont s'y installer. La moitié est composée d'experts en psychiatrie ou addictologie du Bon sauveur et l'autre moitié, de professionnels de santé libéraux : médecins généralistes, infirmiers.
Ce projet va coûter 6,3 millions d'euros. Il est financé par la Fondation du Bon Sauveur et la Fondation hospitalière de la Miséricorde de Caen. "On y voit un projet qui va mêler la médecine du corps avec la médecine de l'esprit, donc la psychiatrie et également avec notre composante addictologie", se réjouit Aurélia Magids, directrice du centre hospitalier du Bon Sauveur. Comme les consultations ne seront pas dans l'enceinte du Bon Sauveur, "quand un patient rentre, on ne sait pas s'il rentre pour des soins psychiatriques ou des soins somatiques [du corps]", explique la directrice. Ce qui est moins stigmatisant.
La santé libérale
L'autre pendant du projet, c'est l'installation d'une vingtaine de praticiens libéraux. Il y a déjà huit médecins généralistes, deux ostéopathes, une pédiatre, une podologue, deux infirmières, une kiné. Il reste cinq places dans l'aile de leur bâtiment, pour des praticiens qui viennent s'installer dans la Manche.
Parmi les médecins généralistes, il y a Alexis Morandi. Ce sera sa première installation : "Ça sera beaucoup plus simple en termes d'orientation, de communication aussi avec les autres professionnels", assure-t-il. C'est ce qui l'a motivé à s'installer, tout comme la configuration du Saint-Lois, urbain et rural. "On peut faire de la bonne médecine ici", conclut-il.
Pour Matthieu Lorin, médecin généraliste saint-lois qui va s'installer, le Pôle de santé est une nécessité pour attirer, même dans les villes. "C'est fini la légende urbaine d'un médecin par clocher. Les élus commencent à prendre conscience qu'effectivement c'est quelque chose qui ne se verra plus tout simplement", affirme-t-il. Plus que des déserts médicaux, ce sont des déserts tout court, sans commerce, école… qui empêchent l'installation. "Donc oui, les regroupements sont importants", ajoute Matthieu Lorin. Ici, c'est un collectif de 35 praticiens qui a d'abord réfléchi à un projet de santé avant de franchir le pas et de passer à un projet immobilier. Et tous n'ont pas pu rejoindre le bâtiment.
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